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Nationale

Aït Ahmed un des artisans des mouvements de libération maghrébins

Aït Ahmed un des artisans des mouvements de libération maghrébins

Le défunt Hocine Ait Ahmed était l’un « des artisans des mouvements de libération maghrébins » et un « des dirigeants fondateurs du Front de libération nationale (FLN), ayant réuni les conditions nécessaires au déclenchement de la glorieuse Guerre de libération et garanti les facteurs de son aboutissement », a indiqué l’ancien Chef du gouvernement tunisien, El-Hadi Bekkouche (1997-1998).

Le défunt « était une référence pour nous durant notre jeunesse, lorsqu’il a fait face en 1945 à la répression coloniale barbare qui a ciblé la wilaya de Sétif et les régions avoisinantes et qui a fait des dizaines de milliers de victimes parmi les citoyens, sortis manifester pour la liberté et l’indépendance », a souligné M. Bekkouche dans un article publié dans le quotidien tunisien « Essarih » dans son numéro paru hier.

Après avoir évoqué le parcours militant du moudjahid Ait Ahmed, depuis sa tendre jeunesse, contre l’occupation française et « ses positions nationales nobles qui lui ont valu, autant l’admiration de ses amis que celle de ses ennemis, pour la gloire et la souveraineté de l’Algérie », il a dit que le défunt « est resté tout au long de sa vie un fervent opposant qui appelait à un pouvoir ouvert et démocratique, soucieux de la protection des droits de l’homme, fidèle au serment fait lors de la guerre de libération nationale pour préserver la dignité, les droits et la justice ».

Ait Ahmed « était un Algérien dans le sang, qui a appris l’histoire de son pays et qui était fier de son amazighité, résistant, avant et après la révolution nationale, aux conflits dont certains étaient mus par des parties étrangères en vue d’exploiter l’amazighité pour semer la discorde », a-t-il estimé.

L’ancien Chef de gouvernement a qualifié le moudjahid défunt « de Maghrébin par excellence », car « n’ayant jamais été contre l’Union maghrébine et n’ayant jamais soutenu les thèses appelant à l’interruption de l’édification d’un Maghreb uni ».
Le défunt « fut durant de son vivant, un modèle de patriotisme, de sacrifice et de courage et il est resté, après sa mort, un exemple du révolutionnarisme constant dans ses positions, défendant les valeurs de la démocratie et des droits de l’homme ».

« Des valeurs qu’il considérait comme celles de la Révolution au déclenchement de laquelle il a contribué », a-t-il conclu. Hocine Ait-Ahmed, l’un des dirigeants historiques de la Révolution algérienne, et leader charismatique du Front des forces socialistes (FFS), dont il est père fondateur est décédé le 23déecmbre dernier à Genève en Suisse à l’age de 89 ans. C’est ce qu’a annoncé le FFS dans un communiqué. »

Nous apprenons avec une immense douleur le décès, ce matin (mercredi) à l’hôpital de Lausanne, de M. Hocine Ait Ahmed, historique du mouvement national et de la révolution algérienne, fondateur et Président du Front des Forces Socialistes, à la suite d’une longue maladie », avait indiqué la direction du parti.

Le défunt dont l’état de santé s’est détérioré ces dernières années, a été victime d’une série d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) en janvier dernier ayant affecté notamment le centre de la parole.

Il se soignait à Lausanne où il était établi. Né en 1926 à Aïn El Hammam dans la wilaya de Tizi Ouzou, Ait Ahmed, lycéen à Ben Aknoun à Alger, il adhère au PPA dès 1943 et y défend le recours à la lutte armée pour l’indépendance de l’Algérie dès 1946. En 1947, il est coopté au Bureau politique de son parti chargé de l’État-major de l’Organisation secrète et la préparation d’une insurrection armée.

Dès 1954, il se prononce pour la lutte armée et défend les thèses du FLN, dont il est l’un des fondateurs. Deux ans après, le 22 octobre 1956 ; il est kidnappé par l’armée française avec Ben Bella, Boudiaf et Khider dans l’avion Air-Atlas qui les menaient de Tanger à Tunis. Il reste en prison jusqu’au cessez-le-feu en 1962. Ministre d’État du GPRA, il s’oppose au groupe de Ben Bella et l’État-major de l’ALN dirigé par Houari Boumedienne.

À l’indépendance, député de l’Assemblée constituante, il s’oppose au régime de Ben Bella et lance le FFS en 1963, après avoir dirigé une courte rébellion armée en Kabylie, en compagnie du colonel Mohand Oul Hadj.

Arrêté en 1964, il est condamné à mort, avant d’être gracié. Il s’évade de la prison d’El Harrach en 1966 et s’exile en Suisse. Le 15 avril 1990, il rentre au pays et relance le FFS. En 1999, il s’est porté candidat à la présidentielle, avant de se retirer avec d’autres candidats, laissant Abdelaziz Bouteflika, futur président, seul en course pour la magistrature suprême.



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