AIR ALGERIE : La présidente confirme les peines prononcées

La présidente de la chambre pénale près la cour d’appel d’Alger a confirmé avant-hier toutes les peines prononcées dans l’affaire des anciens cadres de la compagnie aérienne Air Algérie se trouvant en Angleterre.
Ainsi, les mis en cause et à leur tête L.A, fils d’un officier supérieur de l’ANP, ont écopé de cinq ans de prison ferme, verdict rendu par le président du pôle judiciaire du tribunal de Sidi M’Hamed. Pour rappel, le procureur général près la cour d’Alger avait requis récemment des peines de trois et huit ans de prison ferme contre les inculpés.
Les accusés étaient poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment dilapidation de deniers publics, passation de projets non réglementés et violation de la législation. Parmi les accusés figurent, entre autres l’ancienne responsable du service du contentieux, L.L, l’ancien responsable des ressources humaines, R. A. et le fils d’un officier supérieur de l’ANP répondant aux initiales de L.A.
Ces derniers ont été poursuivis en justice et plus précisément en matière pénale par le nouveau directeur général d’Air Algérie, se trouvant à Londres. Ce dernier a relevé, quelques jours après son installation à la tête de cette entreprise, plusieurs anomalies et carences dans la passation des contrats liés au réaménagement du siège de la compagnie à Londres.
Suite à quoi, il a décidé de déposer plainte devant les services de la brigade économique de la sûreté de wilaya d’Alger. Les investigateurs ont, après une enquête approfondie, déterminé que le siège de la compagnie à Londres ne manquait de rien et que des sommes faramineuses ont été déboursées dans les achats d’équipements qui existaient déjà au sein de la société, à l’instar de l’outil informatique.
Les investigations ont, par ailleurs, conclu que des sommes colossales ont été déboursées au profit d’anciens fonctionnaires pour suivre des formations à l’étranger, mais qui n’ont jamais assisté à ces sessions.
Par ailleurs, les enquêteurs ont déterminé que le principal accusé dans cette affaire n’est autre que le fils d’un officier supérieur de l’ANP qui a usé du poste de son père pour bénéficier d’avantages, et jouait le rôle de médiateur entre la compagnie Air Algérie et plusieurs entreprises étrangères, et ce avec la complicité de responsables exerçant à Alger.
Pis encore, ces derniers lui ont même permis de représenter Air Algérie dans la conclusion de marchés, en violation de la réglementation interne de la société. Les mis en cause ont, tout au long de leur passage à la barre, nié tous les faits qui leur ont été reprochés estimant que « les aveux leur ont été soutirés sous la torture ».
A signaler que l’ancien responsable du bureau de Londres a déclaré qu’il avait reçu de fermes directives pour faciliter la tâche au fils du haut officier de l’ANP pour bénéficier, sa famille et lui d’avantage lors de leurs déplacements sur les lignes Alger-Londres et Londres-Alger
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