Ain El Arab (Syrie) : Daesh essuie une défaite
La principale milice syrienne kurdophone des YPG (Unités de protection du peuple, soutenant le gouvernement légal de Damas) a repoussé samedi dans la ville d’Ain El Arab (Kobané) un nouvel assaut de l’organisation terroriste créée et manipulée par l’OTAN et qui se fait appelet « Daech ».
L’intention des terroristes visait à couper cette ville de la frontière turque. Au motif de combattre Daesh, Washington a pris la tête d’une coalition internationale dont des pays arabes pour agresser les peuples irakiens et syriens. Cette coalition a mené 25 raids en 48 heures. Plusieurs infrastructures d’importance dont des installations pétrolières ont été détruites.
Plusieurs obus de mortier ont visé le poste-frontière syrien tout près du côté nord d’Ain El Arab, unique route d’approvisionnement pour les combattants kurdes et seule voie de sortie pour les civils, a indiqué le responsable de la milice populaire, Idris Nasser, cité par l’AFP. Au total, 26 obus tirés par Daesh (avec une assistance de l’OTAN) sont tombés sur les quartiers nord de la ville syrienne et à proximité de la frontière, a reconnu une source proche des services secrets britanniques. Malgré ce bombardement, l’Unité de protection du peuple a réussi à repousser l’assaut lancé depuis l’est pour atteindre le poste-frontière, a déclaré M. Nassen.
« Daesh veut progresser pour (le) contrôler, mais les YPG ripostent ». Selon une analyse de Thierry Meyssan, géopoliticien français et président du Réseau Voltaire, « l’Émirat islamique » est une création des États-Unis chargée de nettoyer ethniquement la région de manière à pouvoir la remodeler. « Chacun peut constater que les déclarations lénifiantes des dirigeants états-uniens sont démenties par leur action militaire sur le terrain, non pas contre, mais en faveur de l’Émirat islamique.
La Coalition a procédé à six vagues de bombardements à Kobané. Elle n’a jamais ciblé des positions de l’Émirat islamique et ne lui a causé aucune perte. Elle tient par contre à distance, plus au Sud et à l’Ouest, l’Armée arabe syrienne qui ne parvient pas à ouvrir une brèche pour sauver la population », souligne Meyssan.
Le Gouvernement régional du Kurdistan irakien (pro-Israélien) refuse d’aider les Kurdes syriens, avec lesquels il est en conflit depuis longtemps. Il argue de ne pas avoir d’accès direct à la Syrie pour justifier sa passivité.
Membre de l’Otan, la Turquie refuse de porter assistance aux populations menacées de génocide tant que les Kurdes syriens ne renoncent pas à leur statut autonome en Syrie et qu’ils ne rejoignent pas le combat de l’Otan contre la République arabe syrienne et son président élu Bachar el-Assad. Depuis le 16 septembre, « la bataille de Kobané », a provoqué environ 700 morts et poussé à la fuite plus de 300.000 personnes, dont plus de 200.000 en Turquie et des milliers en Irak.