Aides militaires et véto au Conseil de sécurité : La faillite morale des États-Unis à Gaza

Rien n’arrête plus la folie meurtrière des Israéliens qui, par la grâce des États-Unis, commettent un génocide à Gaza et bafouent toutes les lois et accords internationaux.
Des centaines d’innocents, en majorité des enfants et des femmes, sont massacrés, des familles entières décimées au quotidien au vu et su du monde entier. Dans l’impunité totale, la machine à tuer israélienne bénéficie d’un soutien occidental indéfectible, notamment de la part des Etats-Unis qui acheminent sans interruption, depuis les premiers jours de l’agression, via un pont aérien, les aides militaires à l’entité sioniste.
«Les Etats-Unis ont accordé leur feu vert aux israéliens pour exterminer les civils palestiniens» à Gaza, et cela se manifeste à travers l’utilisation de leur véto pour bloquer une résolution visant à mettre fin à la «punition collective» infligée aux Palestiniens, a indiqué au Jeune Indépendant, l’analyste politique égyptien et expert du Moyen-Orient, Khaled El Shamy.
Le spécialiste a notamment estimé que la livraison continue d’aides militaires et l’utilisation du véto au Conseil de sécurité pour bloquer une résolution d’urgence pour un cessez-le-feu humanitaire sont des actes qui «remettent en question la crédibilité des États-Unis et soulèvent des inquiétudes quant au respect des droits de l’homme». « C’est un échec moral des Etats-Unis, qui doivent assumer leur responsabilité et œuvrer en faveur d’une solution pacifique qui garantisse la sécurité de tous les Palestiniens », s’est-il indigné, tout en appelant à la mobilisation de la communauté internationale pour mettre fin à cette tragédie humanitaire et protéger les civils.
«Comme si les cadavres empilés dans les hôpitaux et les rues, les 70% du total des habitations de l’enclave palestinienne détruites, plus de 7400 enfants tués en deux mois et près d’un million et demi de déplacés n’ont pas éveillé la conscience des responsables américains pour arrêter l’acheminement des armes aux terroristes israéliens, qui commettent des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre », s’est révolté M. El Shamy.
Les Américains ne se contentent pas seulement de soutenir militairement les terroristes israéliens, ils n’hésitent pas aussi à utiliser leur véto pour bloquer au Conseil de sécurité une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à but humanitaire à Gaza.
Un total de 200 avions américains transportant diverses sortes de munitions, dont des bombes et missiles ultra explosifs, et même des blindés, ont été livrés aux israéliens, selon un communiqué du ministère des armées sionistes.
Au-delà des armes, du soutien logistique et des conseillers militaires, il est triste de constater que les américains soutiennent également les israéliens en tentant de crédibiliser des informations fausses et irréalistes pour sauver la face d’une armée sioniste en constante défaite, a souligné El Shamy, rappelant, à titre d’exemple, le faut récit israélien concernant le prétendu « massacre des enfants » commis par les combattants de Hamas, repris intégralement et sans vérification par le président américain Joe Biden.
Les Etats-Unis «responsables de l’effusion de sang à Gaza»
De nombreux pays et organisations humanitaires ont condamné le veto américain à une résolution demandant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié la position américaine d’«agressive » et d’«immorale », et dénoncé « une violation flagrante de toutes les valeurs et principes humains », tenant les Etats-Unis « pour responsables de l’effusion de sang des enfants, des femmes et des personnes âgées palestiniens dans la bande de Gaza aux mains des forces d’occupation », selon l’agence de presse Wafa.
Il a affirmé que cette politique américaine «témoigne que les Etats-Unis sont un partenaire du crime de génocide, du nettoyage ethnique et des crimes de guerre commis par les forces d’occupation (sionistes) contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, la Cisjordanie et à El-Qods occupées », y voyant aussi «une menace pour la sécurité et la paix internationales ».
Pour le président Abbas, le véto américain à la résolution du Conseil de sécurité « donnerait un feu vert supplémentaire à l’occupation pour poursuivre son agression contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza ».
De son côté, l’Iran a mis en garde hier contre « la possibilité d’une explosion incontrôlable » au Moyen-Orient après le véto des Etats-Unis. «Tant que l’Amérique soutiendra les crimes du régime sioniste et la poursuite de la guerre il y a la possibilité d’une explosion incontrôlable de la situation dans la région », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian au cours d’une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, selon un communiqué du ministère.
Selon le site officiel du ministère russe des Affaires étrangères, l’ambassadeur adjoint russe à l’ONU, Dmitri Polianskiï, a affirmé que l’humanité vie l’un des jours les plus sombres de l’histoire du Moyen-Orient, ajoutant qu’une fois de plus, les Etats-Unis font obstacle au processus visant à parvenir à un cessez-le-feu (à Gaza).
«Les Etats-Unis interdisent au Conseil de sécurité d’intervenir pour résoudre la crise à Gaza et les résultats de cette diplomatie sont un cimetière pour les enfants palestiniens à Gaza », a déploré le diplomate russe, poursuivant que son pays va redoubler d’efforts au Conseil de sécurité pour parvenir à une décision qui allégera les souffrances des civils.
Par ailleurs, des organisations humanitaires, notamment Médecins sans frontières (MSF) ont condamné à leur tour le veto américain, déclarant que l’inaction du Conseil de sécurité des Nations unies le rend «complice du massacre» dans la bande de Gaza, qui n’a pas épargné le personnel médical et humanitaire.
Pendant que le nombre de décès de personnels médical et humanitaire s’alourdit, un projet de résolution soumis à l’OMS par 17 pays membres et la Palestine, au statut particulier, a exigé vendredi que l’entité sioniste respecte pleinement ses obligations de protection envers ces travailleurs dans la bande de Gaza. Ils ont demandé à l’entité sioniste de «respecter et protéger» les travailleurs médicaux et humanitaires chargés exclusivement de tâches médicales, ainsi que les hôpitaux et autres installations médicales.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), seuls 14 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza fonctionnaient encore tant bien que mal.
Après deux mois d’agression et de bombardements, le chef de l’ONU Antonio Guterres a déclaré que «la population de Gaza regarde vers l’abîme».
«Les gens sont désespérés, effrayés et en colère», a-t-il déploré avant-hier, soulignant que «tout cela se déroule dans un contexte humanitaire cauchemardesque».
Une grande partie des 1,9 million de Gazaouis déplacés par l’agression se sont dirigés vers le sud, transformant le point de passage de Rafah, le long de la frontière fermée avec l’Égypte, en un vaste camp de réfugiés.
Cinq résolutions bloquées en deux mois
Depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, c’est le cinquième projet de résolution rejeté par le Conseil largement divisé depuis des années sur le dossier israélo-palestinien. Quatre projets avaient déjà été rejetés dans les semaines suivant le 7 octobre, par manque de voix suffisantes, ou en raison de vetos. Le Conseil était finalement sorti de son silence mi-novembre, réussissant à adopter une résolution qui appelait à des «pauses et couloirs humanitaires» dans la bande de Gaza, pas à un «cessez-le-feu» ni même une « trêve».
Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas réussi ce vendredi, pour la deuxième fois, à voter une résolution en faveur d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza après que les Etats-Unis ont utilisé leur droit de véto, rappelle-t-on. Ce texte, qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre et une abstention (Royaume-Uni), avait été préparé par les Emirats arabes unis après l’invocation sans précédent par Antonio Guterres de l’article 99 de la Charte des Nations unies permettant d’attirer l’attention du Conseil sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».
Rappelant qu’Israël a imposé un siège complet et pilonné massivement la bande de Gaza, réduisant en ruines de vastes zones. Nourriture, eau, carburant et médicaments n’y entrent qu’au compte-gouttes, alors qu’environ 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont dû quitter leur logement selon l’ONU depuis le début de l’agression, qui a fait au moins de 17.487 morts, pour plus des deux tiers des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé à Gaza.
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