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Nationale

Ahmed Attaf nouveau ministre des Affaires étrangères : Un chevronné face à de grands défis

Ahmed Attaf nouveau ministre des Affaires étrangères : Un chevronné face à de grands défis

Le président de la République a opéré un remaniement ministériel ce jeudi. Deux changements ont été les plus notables, bien qu’ils soient attendus depuis plusieurs semaines. Il s’agit du poste de ministre des Affaires étrangères et celui du Commerce.

Les départs de Ramtane Lamamra et de Kamel Rezig étaient dans l’air, notamment le second qui avait fini par créer une grosse polémique au sein de l’Assemblée populaire nationale et a suscité le courroux du président lui-même sur le dossier des importations et de la rareté de certaines matières indispensables aux industriels et autres transformateurs locaux.

Cependant, le retour d’un ancien diplomate au long cours, Ahmed Attaf, a surpris certains observateurs qui s’attendaient à la nomination d’un autre, dont le nom a beaucoup circulé dans les médias, à ce poste de chef de la diplomatie algérienne.

Qui est Ahmed Attaf ? Né en 1953 à Ain Defla, Il est diplômé de l’Ecole nationale d’administration. Il a fait toute sa carrière dans le département des Affaires étrangères, en étant surtout l’un des plus proches collaborateurs (avec Lamamra également) du Dr Ahmed Taleb Ibrahimi, qui dirigeait les AE dans les années 80 durant le règne du défunt président Chadli Bendjedid.

Ambassadeur d’Algérie à New Delhi, à Belgrade, puis à Londres, il sera ensuite nommé secrétaire d’Etat chargé des affaires africaines et maghrébines, avant de prendre directement le poste des Affaires étrangères en janvier 1996, durant le mandat du président Liamine Zeroual. Un poste qu’il dirigera pendant trois ans jusqu’à la constitution du premier gouvernement du président Bouteflika en décembre 1999. C’est une période clé dans l’histoire politique algérienne, dont le pays était ciblé par les hordes terroristes et surtout par victime d’un isolement diplomatique sans précédent.

C’est dire que le nouveau locataire du MAE connait très bien les dossiers les plus lourds de notre diplomatie et pourrait être opérationnel rapidement sur la scène internationale. Dans les milieux diplomatiques, il n’a rien à envier à son prédécesseur. Maitrisant plusieurs langues, Ahmed Attaf devrait poursuivre la principale mission dévolue à ce département, celui de maintenir le dynamisme de la diplomatie algérienne et son redéploiement dans les sphères régionales, continentales et internationales. En plus du dossier libyen, malien et sahraoui, ou l’Algérie doit peser de tout son poids (pour des raisons géostratégiques), pour imposer aussi bien la stabilité et la paix que le respect des résolutions onusiennes, la diplomatie algérienne devrait également poursuivre ses efforts dans la recherche d’une paix durable au Proche Orient et le recouvrement des droits du peuple palestinien.

Cependant, après plus de vingt ans de retrait de la scène diplomatique (sauf une courte période où il assuma quelques responsabilités dans le parti de Ali Benflis, qui avait choisi l’opposition durant les mandats de Bouteflika), son retour coïncide avec l’apparition de nouvelles tensions géopolitiques et l’émergence de nouvelles forces économiques et militaires, ainsi que des défis technologiques d’une extrême importance pour le futur des nations comme la notre. Attaf saura t-il relever ces défis majeurs ?

Le nouveau ministre n’aura pas beaucoup de temps, car il devra rapidement mettre les dernières retouches pour préparer les déplacements du président Tebboune en Russie, en France et en Chine. De plus, l’adhésion du pays au bloc des BRICS est un objectif stratégique important que le MAE devrait préparer sur la scène internationale, tout en accélérant la révision de l’accord d’association avec l’Union européenne. Les prochains mois seront également décisifs puisque l’Algérie devrait prendre un siège au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Néanmoins, Attaf devra gérer le dossier le plus délicat pour le moment en raison de la doctrine belliqueuse, agressive et violente de la part du Royaume du Maroc, qui ne cesse de vouloir créer des tensions permanentes avec l’Algérie, avec l’aide et le soutien de l’entité sioniste.

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