Ahmed Attaf à l’AG de l’ONU : «Non à la loi du plus fort»
Lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a souligné l’importance de la Charte des Nations Unies et du respect du droit international. Dans un contexte international marqué par des tensions croissantes, Attaf a fermement rejeté l’idée de la «loi du plus fort», plaidant pour un retour à des normes établies garantissant la paix et la sécurité mondiales.
Lors de son intervention, Attaf a dénoncé le génocide continu à Gaza, évoquant la souffrance insupportable des populations palestiniennes. Il a souligné que les violences ne se limitaient pas à Gaza, mais s’étendaient également à la Cisjordanie et au Liban, déplorant un escalade des hostilités sionistes qui n’aurait pas été possible sans l’inaction du monde. Selon lui, la communauté internationale devait prendre des mesures concrètes pour imposer des sanctions à l’occupation israélienne, s’inspirant des actions passées prises contre d’autres nations.
Attaf a affirmé que le temps était venu pour la communauté internationale de soutenir pleinement le droit des Palestiniens à établir leur propre État souverain, soulignant que ce soutien devait être inconditionnel et immédiat. Il a renouvelé l’appel du président Tebboune, en faveur de l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU, insistant sur le fait que «cette reconnaissance est plus urgente que jamais, étant donné la gravité de la situation sur le terrain».
En abordant la question du Sahara occidental, Attaf a réaffirmé l’engagement indéfectible de l’Algérie à soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Il a décrit la situation en tant que dernier vestige du colonialisme en Afrique, affirmant que les droits légitimes du peuple sahraoui finiront par être reconnus, quelle que soit la durée des luttes. Attaf a également rejeté toute tentative de créer un statu quo défavorable, affirmant que la lutte pour l’autodétermination doit se poursuivre sans relâche.
Concernant la Libye, le ministre a souligné l’importance de mettre fin aux ingérences extérieures qui exacerbent les divisions internes. Attaf a exprimé la nécessité d’unité nationale et a soutenu que «les Libyens eux-mêmes devaient être les principaux acteurs dans la résolution de leurs conflits». L’Algérie se positionne comme un partenaire clé, prête à soutenir le peuple libyen dans ses efforts pour organiser des élections libres et établir un consensus national.
Sur le plan africain, Attaf a plaidé pour des solutions africaines aux défis de développement et de paix. Il a appelé à un renforcement de la coopération intra-africaine, soulignant que le développement durable et la stabilité régionale nécessitent des initiatives qui partent des propres réalités du continent. Le ministre a également évoqué l’importance d’investir dans des technologies modernes telles que l’intelligence artificielle et les énergies renouvelables pour promouvoir un avenir durable.
Attaf a également répondu aux commentaires «inappropriés» du représentant d’un pays voisin. Il a qualifié ces déclarations de «paroles indignes» pour une plateforme telle que l’ONU, insistant sur le fait que l’Algérie ne se laissera pas entraîner dans des querelles stériles. Au contraire, il a affirmé que le pays continuera à tendre la main à ses voisins dans un esprit de coopération et de solidarité.
Le chef de la diplomatie a réaffirmé que l’Algérie est résolue à bâtir un avenir meilleur, malgré les défis globaux actuels. Il a souligné l’importance de garder espoir face aux crises, et que de grandes opportunités peuvent émerger des situations les plus difficiles, affirmant que «l’espoir doit prévaloir, car des crises peuvent donner naissance à des solutions novatrices et durables».