Agression militaire marocaine à El Guerguerat
Le Maroc a mené vendredi une agression militaire dans la région d’El Guerguerat, au sud-ouest du Sahara Occidental, où des Sahraouis civils manifestaient pacifiquement depuis le 21 octobre pour réclamer la fermeture définitive de la brèche illégale créée dans le mur de sable érigé par l’occupant marocain, a-t-on confirmé auprès de sources sahraouies.
Le gouvernement sahraoui a confirmé vendredi la violation par le Maroc du cessez-le-feu et son agression militaire à El Guerguerat en ouvrant trois nouvelles brèches illégales dans le mur de sable marocain, qualifiant les faits «d’acte odieux et désespéré».
« Vendredi, le 13 novembre 2020, aux premières heures de l’aube, l’Etat d’occupation marocain a fait une annonce de violation du cessez-le-feu à travers l’intrusion d’un groupe d’agents en civil pour attaquer les civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement devant la brèche illégale d’El Guerguerat », a déclaré le gouvernement sahraoui dans un communiqué,
affirmant en même temps que le Maroc a procédé à un acte plus dangereux en laissant ses forces armées s’introduire dans l’autre côté du mur de l’humiliation et de la honte près de la brèche pour encercler la zone ».
En réaction à cet acte « méprisable et désespéré », les forces de l’armée populaire de libération sahraouie, ont riposté aux troupes marocaines, tandis que les militants sahraouis ont affronté courageusement les » Baltaguia » (voyous) auxquels l’occupant marocain a fait appel ». « En fin de compte, les batailles ont commencé et la guerre imposée à notre
peuple a éclaté, et avec elle nous sommes entrés dans une nouvelle étape décisive dans la lutte de notre peuple fier, défendant son droit légitime à la liberté, à la dignité et à la souveraineté », ajoute le communiqué.
En conséquence, le Front Polisario appelle l’ensemble du peuple sahraoui à se dresser comme un seul homme avec fermeté et courage pour riposter à une éventuelle agression brutale et à achever la libération de la partie occupée avec tout ce que cela implique comme sacrifices », a-t-on conclu.