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Nationale

AGO de la FAF : Comme une … lettre à la poste !

AGO de la FAF  :  Comme une … lettre à la poste !

Passée l’ambiance « électrique » de la rue, là où justement l’AGO, plus « ordinaire » que d’habitude, s’est déroulée avec quelques « accrochages » somme toute habituels, l’auguste conclave n’a pas mis longtemps à justifier sa réputation. On vote à l’unanimité (douteuse par bien des égards) et on se quitte en bons amis. En se donnant à d’autres rendez-vous où il s’agira de se crépir le chignon

On nous promettait une grosse bagarre et une mise au ban. Ou mise à mort. Finalement, et si l’on peut mettre en relief la sortie tonitruante du non moins intenable président de la JS Saouar, Zerouati, et son accrochage avec le secrétaire général Mounir Debichi qui prend provisoirement les rênes, ou la pièce théâtrale de très mauvais goût (une scène désolante qui nous renseigne sur le niveau d’ensemble et rend compte de la situation catastrophique que traverse notre balle ronde nationale), signée en live par le tandem Medouar (actuel président de la Ligue Nationale Professionnelle) – le déchu du BF, Bahloul bien dans son rôle de marionnettiste, les représentants des médias, venus en masse couvrir l’ « évènement », sont repartis déçus.

Rien eu à se mettre sous la dent. La montagne qui accouche d’une souris. On se fait la bise, on papote, on se dit quelques « vérités » en aparté, on lève les mains et le tour de passe-passe est imparable.

Dans la tradition désormais durablement installée et qui veut que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Beau et gentil, très courtois, le président démissionnaire (sa demande de partir est actée sans surprise) quitte des lieux qu’on sait peu accueillants, la « tête » haute. Sans rien à se « reprocher ». Et on le serait à moins quand le sujet, « brûlant » à tous les égards mais pas d’importance » inscrit à l’ordre du jour tourne à la formalité. Et il a raison Charaf-Eddine Amara, le désormais ex-président de la FAF, quand il tonnera qu’il quittait, sans que personne dans la salle n’ait à le contredire, ses fonctions « la conscience tranquille ».

Les habitués de ces rassemblements venant épisodiquement confirmer qu’il n’y avait rien à attendre de ces dirigeants (on parle des membres d’un AG ne servant pas autre chose que leurs intérêts personnels, avec les dégâts constatés amèrement à chaque saison houleuse que Dieu fait) surpris encore et toujours à jouer les faire-valoir. On « vote » (verdict dans l’air du temps) et on s’en va. La conscience du « devoir » accompli. Non sans avoir pris au préalable le soin, en off, de tirer sur tout le monde. En criant au loup.

Le président démissionnaire depuis l’après couac monumental face au Cameroun, en tête bien sûr. Qui n’est plus président. Il aura tenu en tout et pour tout (c’est peut-être l’un des mandats les plus courts dans l’histoire de cette FAF donnant des cauchemars aux pouvoir publics et perdant, année après année, du peu de crédibilité dont elle jouissait si, tant est, il lui est arrivé d’en avoir) une petite année et demie et n’a plus de comptes à rendre à personne.

Encore moins à ses « détracteurs » embusqués dans les travées de l’immense salle de conférences de l’école de l’hôtellerie de Ain Benian et auxquels il n’était pas demandé plus que (à l’impossible nul n’est tenu) la signature maison : dire oui et retourner à leurs « activités » quotidiennes. De préférence en eaux troubles, la saison 2022-2023 frappant déjà aux portes.

Dans la certitude qu’ils auront, sans être dérangés, à tirer, quoi qu’il advienne, leur épingle du jeu. Les marrons du feu. Un président peu soutenu et rarement convaincant, et son Bureau qui lui aura donné du fil à retordre avec des membres trop « ambitieux » pour le servir, quittent la scène.

Le premier, au contraire des seconds qui investissement déjà les coulisses et annoncent la couleur pour une succession apparemment réglée en haut lieu, défendant sans trembler (à juste titre ou non) son bilan et part avec « le sentiment du devoir accompli » en prenant à témoin «les membres de l’assemblée générale qui ont adopté à l’unanimité les bilans moral et financier, chose qui m’a beaucoup soulagé(…) Malgré tout, je pense que mon bilan est positif sur tous les plans, y compris celui qui concerne le volet financier qui a été critiqué, mais que je défends car il est justifié ». On ajoutera sans avoir à essayer de convaincre un auditoire qu’il ne fallait surtout pas déranger.

Un grand oral réussi finalement pour un personnage sorti de nulle part avant de s’asseoir, avec plus ou moins de bonheur mais peu de réussite, sur le très prisé fauteuil de la non moins très décriée maison de verre de Dely Brahim. Qu’a-t-il apporté au développement du football national ? A chaud (on y reviendra), et quitte à décevoir les beni oui-oui d’une AG ordinaire à en mourir, peu. Ou rien.

Bilans controversés ? On n’en saura rien car les nombreux « contestataires » ou les éternels « opposants » de l’ombre ont su, pour la énième occasion, se montrer dignes de leur réputation de ne jamais faire plus que de « mener la vie dure » au président. A tous les présidents avec qui ils ont eu à composer.

Encore une fois et pas la dernière, une AG est expédiée à la va-vite. Sur fond de suspense qui n’en était pas un. On appelle cela « amuser la galerie ». Zerouati, venu de son lointain Béchar, avait tort de croire, en son absence (interdit d’assister aux travaux) que ses camarades allaient « se comporter comme des hommes cette fois en brandissant le carton rouge ». Une page se tourne. Tristement.

Rendez-vous le 7 juillet prochain avec un autre vote. Celui du nouveau président. Elu, on peut le parier, à l’écrasante majorité, le passage par l’isoloir ne s’imposant pas quand la salle se lèvera pour lui porter allégeance en applaudissant à tout rompre. Pour ne pas… rompre avec une tradition ancrée même si quelques voix sauront, par dépit, rompre l’unanimisme ambiant. Ainsi va un ballon rebondissant très mal chez nous. Bonjour l’AGE (qui a dit extraordinaire ?), rebonjour les dégâts.



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