Afin de déterminer les filières prometteuses à l’export : Cap sur le ciblage économique
La nécessité de conquérir de nouveaux marchés à l’étranger, notamment en Afrique, ainsi que de diversifier les exportations n’est plus à démontrer. Il s’agit maintenant de faire de bons choix et d’identifier des filières bien déterminées. Un ciblage économique’’ est donc nécessaire afin de déterminer les filières à fort potentiel.
C’est ce qu’à préconisé le président de l’Association des producteurs et des céramistes algériens, Moncef Bouderba. S’exprimant ce dimanche sur les ondes de la radio chaîne 3, il a mis en avant l’importance d’identité les secteurs et les filières prometteuses à l’exportation, appelant le gouvernement à se pencher sur le ciblage économique. Il s’agit selon lui, « de déterminer quelles sont, filière par filière, celles permettant potentiellement à l’Algérie d’avoir un retour d’investissement pour les accompagner à l’export ».
La bataille est rude car chacun va essayer de défendre son secteur », a-t-il dit, invitant le gouvernement à « faire ce travail sur la base d’informations recueillies sur le terrain ». « Le gouvernement doit avoir un objectif financier très clair pour permettre aux filières véritablement porteuses de richesse d’aller rapidement vers une politique d’exportation ». Il a en outre affirmé qu, ‘’atteindre la croissance économique est le défi que l’Algérie continue de relever’’, précisant néanmoins la nécessité d’accélérer la cadence afin d’atteindre les meilleurs résultats.
En effet, Bouderba a mis en avant l’importance du cadre législatif actuel qui sert à favoriser le climat des affaires et à booster la croissance économique algérienne, notamment à travers la révision de la loi sur la monnaie et le crédit ainsi que la réforme du secteur banquier, sans oublier la loi d’accès au foncier qui était, selon lui, « un souci pour les investisseurs » qui sera réglé au cours de cette année.
S’agissant de l’intégration de l’Algérie dans les marchés extérieurs, notamment le marché africain, disposant d’une valeur de près de 600 milliard de dollars, M. Bouderba a souligné que « si on atteignait seulement 10% de ce marché, ça nous fera un commerce extérieur estimé à 60 milliard de dollars », d’où la nécessité de l’installation d’un réseau bancaire algérien au niveau des pays africains. Ce réseau, selon lui « doit disposer d’un produit banquier compétitif pour encourager les investisseurs mais aussi résister à la concurrence au sein de ce marché ».
L’invité de la rédaction de la Chaîne 3 a par ailleurs mis l’accent sur le rôle de la logistique qui connait, selon lui, un « retard », mais grâce à l’ouverture au secteur privé, à travers la loi, « ce processus va être plus souple afin de pouvoir intégrer le marché africain » a-t-il ajouté.