Affaire Tahkout: Ouyahia et des anciens responsables dans la tourmente
L’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, l’ancien ministre de l’Industrie Youcef Yousfi, Abdelkader Benmessaoud ministre du Tourisme, l’ex-ministre des Transports Abdelghani Zaâlane, et l’ancien wali d’Alger Abdelkader Zoukh, ont été présentés devant le procureur de la République en titre Fayçal Bendaâs, dans le cadre de l’affaire proprement dite Tahkout.
L’homme d’affaires Tahkout Mahieddine ses deux enfants et ses deux frères ont été également convoqués par les éléments de la brigade d’investigations de la Gendarmerie de Bab Djedid, poursuivis tous dans des accusations relatives aux nombreux et incalculables bus qu’ils possèdent notamment à Alger et ses environs. Abdelkader Zoukh a été contraint de ramener un document nécessaire à l’enquête sur instruction du procureur de la République.
De même que devront comparaitre devant le dit tribunal, d’autres ministres, hauts responsables et cadres de l’Agence nationale de promotion de l’investissement (ANDI) et hommes d’affaires, dont Mehieddine Tahkout, auditionné à l’heure avec plusieurs membres de sa famille, dans des affaires portant sur l’octroi de privilèges à la société CIMA MOTORS, appartenant à Tahkout.
Des sources judiciaires ont confié que pas moins de 120 personnes, dont d’anciens membres de gouvernement, des walis encore en fonction, de hauts cadres des ministères des transports et de l’Industrie, ainsi que des responsables de l’ONOUONOU Office national des œuvres universitaires (Office national des œuvres universitaires), de l’ANDI (Agence nationale du développement de l’investissement) et de l’ETUSA, sont concernés. Des cadres et des fonctionnaires de plusieurs banques étatiques implantées à Alger ont été convoqués par le procureur de la République pour être entendus en qualité de témoins par rapport aux crédits bancaires dont a bénéficié l’homme d’affaires à titre de complaisance sans présenter les garanties nécessaires.
Quoique rien n’ait filtré quant aux chefs d’inculpation retenus contre les mis en cause, les ex-cadres auraient été également auditionnés quant à l’enveloppe financière « budget » destinée à l’élection présidentielle au temps de l’ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika, qui était de l’ordre de 800 milliards de centimes.
L’affaire Tahkout se divise en quatre grands dossiers, à savoir les avantages de l’ANDI, le transport universitaire et l’ONOU, le foncier agricole et le transport urbain et suburbain avec l’ETUSA (entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger.
Au moment où nous mettons sous presse, aucune décision n’a été prise concernant les accusés, à leur tête l’homme d’affaires Tahkout Mahieddine.
Redouane Hannachi