Affaire des 701 kg de cocaïne : Le procès s’ouvre ce dimanche
Le tribunal criminel de première instance de Dar El-Beida va examiner ce dimanche, pour la première fois, l’affaire des 701 kg de cocaïne, connue sous le nom de « l’affaire El-Bouchi ». Kamel Chikhi, alias Kamel El-Bouchi est le principal accusé dans cette affaire, qui a défrayé la chronique en 2018.
L’affaire a éclaté suite à la saisie au niveau du port d’Oran, par un détachement de l’ANP, de cette quantité record de cocaïne, dissimulée dans la marchandise de viande importée du Brésil par le mis en cause.
Kamel Chikhi comparaîtra avec cinq autres co-accusés, dont ses deux frères, ainsi que d’autres personnes impliquées dans cette affaire, son associé M. N., B. A. et S.R, en plus de ses sociétés Bouche Viandes SARL et la SARL Dounia Sit, ainsi que la SARL Amazon en qualité de personne morale.
Les accusés sont inculpés de crimes liés à la gestion, à l’organisation et au financement d’un groupe terroriste organisé pour commettre des crimes à travers les frontières nationales. Ils sont également accusés d’acheter, de vendre, de stocker, de transporter illégalement des substances stupéfiantes et psychotropes au sein d’un groupe criminel organisé pour commettre des crimes à travers les frontières nationales.
De plus, ils sont accusés de blanchiment d’argent par le transfert de biens et de revenus criminels pour dissimuler leur source illégale, ainsi que d’acquérir et de posséder des biens en sachant qu’ils proviennent d’activités criminelles.
Il convient de noter que le dossier Kamel El-Bouchi et d’autres accusés a été envoyé le 30 juin 2021 par la décision de la chambre d’accusation du tribunal de première instance de Dar El-Beida pour être jugé, conformément à la loi, suite aux résultats de l’enquête.
Kamel Chikhi, ses frères, son associé et deux autres prévenus sont en détention préventive dans cette affaire depuis le 9 juin 2018. Les autorités ont également saisi des biens immobiliers, des comptes bancaires et des véhicules appartenant aux prévenus et à ses complices, et ce dans le cadre de l’enquête sur le blanchiment d’argent.
Cette affaire a révélé l’implication de plusieurs personnalités de haut rang notamment l’ancien DGSN Abdelghani Hamel qui se trouve actuellement en prison. Elle a également mis en lumière l’ampleur du trafic de drogue dure et du blanchiment d’argent dans le pays.
Selon des spécialistes, les accusés dans cette affaire risquent de lourdes peines de prison s’ils sont reconnus coupables. Les autorités algériennes ont affirmé leur détermination à lutter contre le trafic de drogue et le blanchiment d’argent, et cette affaire est un exemple de leur engagement à combattre ces fléaux.