Affaire de l’assassinat de Nihal Si Mohand : Deux peines capitales prononcées

Le tribunal criminel de Tizi-Ouzou a prononcé, ce jeudi, deux peines capitales et deux acquittements à l’endroit des quatre accusés dans l’affaire du kidnapping et d’assassinat de la petite Nihal Si-Mohand, affaire remontant à l’été 2016 au village Aït-Abdelwahab, comme Aït-Toudert et daïra des Ouacifs.
Les deux condamnés à mort sont Salim A.Y et Sofiane A.Y. Celui-ci a été jugé en son absence puisqu’il a pris la fuite à l’étranger jusque quelques temps l’éclatement de l’affaire. Quant à Salim A.Y, présent, il n’a pas branché ni même donné un sentiment de frayeur en entendant le juge prononcé le terrible verdict, c’est-à-dire la peine de mort.
Il faut noter d’emblée que les quatre accusés n’étaient pas en détention préventive, mais sous contrôle judiciaire après que des soupçons furent portés sur eux après la découverte du corps démembré de l’enfant deux mois après sa disparition dans un terrain vague, non loin d’une petite oliveraie. Cent-trois témoins se sont succédé devant la barre pour donner leur version. Et après lecture de l’arrêt de renvoi, suivi d’un débat, il ressort que les deux condamnés ont planifié le kidnapping de la petite Nihal, quatre ans, en apprenant que ses parents étaient conviés à un mariage au village.
La motivation du kidnapping était bien sûr d’exiger une rançon au père de l’enfant, connu comme étant un très riche commerçant exerçant à Oran. Salim A.Y, né en 1972 et travaillait dans une cantine scolaire à Blida aurait saisi par téléphone Sofiane A.Y en lui proposant l’affaire. Salim A.Y aurait dit oui sans hésitation. En ce 21 juillet 2016, l’innocent enfant jouait devant la maison avec d’autres enfants quand un homme, cagoulé, l’a pris et prendre une direction inconnue. Un témoin, âgé de 7 ans au moment des faits, a vu l’homme cagoulé prendre l’enfant.
Devant la barre des témoins, le garçon, âgé aujourd’hui de 14 ans, a essayé d’identifier Salim A.Y qui était assis sereinement dans son box des accusés. Il essayé de sourire tendrement au témoin. Le juge a intervenu pour lui signifier de ne pas influencer le témoin. Un fait non des moindres s’est produit : en dévisageant l’accusé, un certain mal à l’aise s’est fait ressentir chez l’enfant ; un mal à l’aise tenant beaucoup plus de la peur ; voire de l’épouvante. Ce détail n’a pas échappé au tribunal. Toujours est-il que Salim A.Y n’a jamais reconnu les accusations portées contre lui.
Et pourtant, il aurait menti aux enquêteurs au moins sur un point. Juste après la fuite vers l’étranger de l’un de ses coaccusés, Sofiane A.Y, Salim a tenté de se suicider. Il a reconnu avoir essayé de mettre fin à ses jours, mais pour une autre raison. Selon sa version, dans son milieu professionnel, ses chefs lui rendaient la vie insupportable au point d’avoir craqué. Les enquêteurs ont mené une enquête pour vérifier ses dires. Ils ont découvert que Salim A.Y n’a jamais eu la moindre pression dans l’école où il travaillait. Donc, ils ont lié sa tentative de suicide à l’affaire portant sur l’assassinat de Nihal Si-Mohand.
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