Adhésion de l’Algérie aux BRICS : l’appui de Moscou

Le représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique et vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a indiqué ce mardi que la Russie salue la volonté de l’Algérie de rejoindre les BRICS.
L’Algérie, qui a déposé officiellement une demande d’adhésion aux BRICS, une organisation régionale composée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, est appuyée par la Russie et la Chine. Les fortes relations avec l’Afrique du Sud devraient consolider la position algérienne dans ses efforts.
Bogdanov a fait savoir que cette question « est discutée dans le cadre du travail commun au sein des BRICS », tout en affirmant que les relations de son pays avec l’Algérie sont « excellentes » et que « le dialogue est très étroit ».
« Nous saluons la volonté de nos amis, partenaires et personnes partageant les mêmes idées, de se joindre au travail dans des groupes tels que les BRICS ou l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) et d’autres où nous travaillons activement », a-t-il ajouté.
En septembre dernier, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, avait déclaré que son pays soutenait « l’Algérie dans son rôle de président tournant de la Ligue arabe et dans la bonne tenue du Sommet arabe et accueillait favorablement son adhésion à la famille des BRICS ».
Il avait souligné, à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU, que l’Algérie est un « grand pays en développement » et un « représentant des économies émergentes ».
En juillet dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé que l’Algérie « s’intéresse aux BRICS, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique ».
« L’adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles », avait-il assuré.
Tebboune, qui avait participé en juin dernier, par visioconférence, à une réunion de haut niveau des BRICS, a affirmé au mois de septembre, lors de l’ouverture des travaux de la rencontre gouvernement-walis, que l’Algérie avait pour objectif le développement du produit intérieur de manière à pouvoir adhérer aux BRICS. « Nous nous préparons dans ce sens », a-t-il soutenu.
De son côté, Leila Zerrouki, chargée des grands partenariats internationaux au ministère des Affaires étrangères, a annoncé, ce lundi, le dépôt officiel de la demande algérienne.
L’adhésion de l’Algérie aux BRICS a été évoquée l’été dernier après que cette organisation a ouvert la porte à d’autres pays. L’Algérie est citée avec insistance avec l’Arabie saoudite pour intégrer cette alliance. L’Egypte pourrait aussi faire partie du groupe, selon Leila Zerrouki.
« Lors de la dernière réunion des BRICS, dans laquelle le président de la République Abdelmadjid Tebboune a été convié avec d’autres chefs d’Etats, une décision a été prise pour ouvrir les portes de l’adhésion à de nouveaux pays », a-t-elle expliqué.
L’Algérie s’active pour convaincre le reste de la composante des BRICS, hormis la Chine et la Russie déjà acquises à sa cause. « Il y a des discussions qui sont menées pour parler des conditions », a indiqué Leila Zerrouki.
Pour cette dernière, l’adhésion de l’Algérie aux BRICS lui permettra de bénéficier de l’expérience et des technologies des pays qui forment ce groupe et avec lesquels elle entretient des échanges importants. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Algérie et la Russie représente son grand fournisseur d’équipements militaires.