Adhésion de l’Algérie à la ZLECAF : Une aubaine pour les exportations hors hydrocarbures
L’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et les perspectives qu’elle ouvre pour l’économie algérienne ont été mis en exergue lors d’un séminaire sur les orientations stratégiques et les perspectives de mise en œuvre de l’accord.
C’est d’ailleurs que c’a affirmé le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Sidi Mohammed Bouchenak Khelladi lors d’un séminaire sur les orientations stratégiques et les perspectives de mise en œuvre de l’accord de la ZLECAf, organisé ce lundi à Alger.
L’importance de la démarche entreprise par l’Algérie à travers sa ratification, il y a deux ans, de l’accord a été en effet soulignée par le président du CNESES, lequel a mis en avant les retombées positives sur l’économie nationale dont la promotion des exportations hors-hydrocarbures.
« C’est une étape cruciale pour l’économie du pays, en ce sens qu’elle permet d’ouvrir de nouvelles perspectives pour l’économie nationale et de consolider les échanges commerciaux entre les pays africains, outre la promotion des exportations nationales », a-t-il indiqué, soulignant l’importance de l’exportation qui « est nécessaire en vue d’appuyer le tissu industriel national ».
Il a en outre affirmé que la maîtrise des technologies de production est un avantage concurrentiel essentiel, en vue d’accéder efficacement aux marchés africains, appelant à « une réflexion approfondie sur les perspectives socio-économiques dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de ZLECAf en vue de mieux appréhender ses outils et son impact sur notre commerce extérieur ».
Le même responsable a rappelé la démarche des Pouvoirs publics, à travers les engagements du Président de la République, dont celui relatif à « la mise en place d’une politique commerciale cohérente et judicieuse en vue de s’ouvrir sur l’économie mondiale à travers la ZLECAf ». Il a dans ce sens souligné l’impératif d’évaluer les potentialités d’exportation des produits algériens vers la ZLECAf, en examinant les opportunités offertes à la partie algérienne et en définissant les secteurs prioritaires pour conforter la présence de l’Algérie sur le marché africain.
Pour M. Bouchenak Khelladi, les entreprises algériennes, notamment actives dans le commerce extérieur, sont appelées à tirer profit des outils du marché africain énoncés dans l’Accord, mettant en avant l’importance d’emprunter les meilleures voies à même de renforcer les avantages concurrentiels de l’Algérie sur le marché continental.
Les perspectives de développement des exportations algériennes hors hydrocarbures dans la ZLECAf, ont été par ailleurs soulignées par l’expert en commerce extérieur, Said Djellab, lequel a mis en exergue les grandes potentialités de développement des échanges commerciaux avec l’Afrique, lesquels sont inférieurs au potentiel existant. « Les échanges commerciaux entre l’Algérie et les Etats africains ne représentent que 4% seulement du volume des échanges commerciaux extérieurs de l’Algérie avec le reste du monde », a précisé l’expert, signalant la possibilité de les développer pour atteindre un taux de 15%.
