Adhésion de l’Algérie à la banque NBD : Le processus dans sa phase ultime

Le processus d’adhésion de l’Algérie à la Nouvelle banque de développement (NBD) suit son cours selon le calendrier arrêté. Les procédures juridiques et institutionnelles pour une telle adhésion sont dans leur ultime phase de finalisation.

Selon le ministre des Finances, Laâziz Faid, « le processus d’adhésion de l’Algérie à la NDB est bien engagé et suit son cours ». L’évolution du processus d’adhésion de l’Algérie à la NBD a été évoquée par le ministre des Finances, qui s’est entretenu avec la présidente de cette institution financière internationale, Dilma Vana Rousseff, en marge de sa participation aux travaux de printemps du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), qui se tiennent à Washington.

Mme Rousseff a ainsi précisé que « ce processus suit son cours selon le calendrier arrêté et que les procédures juridiques et institutionnelles pour une telle adhésion sont dans leur ultime phase de finalisation ».

Les deux parties ont, en outre, abordé « les possibilités de coopération future avec notre pays dans le financement des projets de développement stratégiques et structurants pour l’économie algérienne ».

Avec une participation initiale estimée à 1,5 milliard de dollars, l’Algérie prend part au capital de cette institution financière internationale, qui a pour objectif de financer les projets communs des pays membres et des pays en difficulté.

L’adhésion à la NBD permettra au pays de siéger dans les organes de cette banque et ainsi avoir son mot à dire par rapport à la gestion de la banque et aussi par rapport au mode de financement des projets, ou bien au choix des projets de financement, ont affirmé des experts qui ont eu à s’exprimer sur l’adhésion de l’Algérie à la NBD. Il est donc tout à fait normal que l’Algérie adhère à cette banque et prenne part à son capital, comme elle a déjà pris part aux capitaux de plusieurs banques régionales et internationales qui sont dédiées au financement des opérations de développement dans tous les pays du monde.

Que va bénéficier l’Algérie de son adhésion à la NBD ? En plus de diversifier les sources de financement de l’économie nationale, la participation aux mécanismes de coopération régionaux et internationaux « ouvrira des perspectives de financement de notre économie, surtout des grands projets d’investissement », a indiqué le professeur en économie au Jeune Indépendant, Mohamed Achir, lequel a souligné l’apport de l’adhésion à cette institution financière internationale en termes de management de projets.

« Cela va permettre un transfert de management de projets, surtout la gestion de grands projets », a-t-il affirmé, précisant que la Nouvelle banque de développement ainsi que les banques régionales et internationales sont dotées d’une expérience en matière de gestion de projets et de financement de projets.

Il convient de rappeler que c’est en juillet 2023 que l’Algérie a demandé officiellement à rejoindre cette institution financière internationale, avec une première contribution de 1,5 milliard de dollars, dans l’objectif de devenir à terme un actionnaire au sein de cette banque. Il semblerait que l’adhésion de l’Algérie à la NBD se fera très prochainement, d’autant que les procédures pour acter son adhésion sont en cours de finalisation.

L’accord de principe a déjà été donné par le conseil d’administration de la banque, qui s’est réuni le 14 août 2023.

Il convient de noter que c’est en 2014 que le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud ont annoncé la création de la NBD, dont le siège se trouve à Shanghai, ainsi que le fonds de réserve d’urgence CRA. Ces derniers sont considérés comme étant des alternatives aux institutions financières internationales, à savoir la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.