Accord nucléaire: les iraniens n’ont aucune confiance en les américains

Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré lundi que les Etats-Unis devaient prouver leur “fiabilité” en revenant à l’accord sur le nucléaire iranien et en se conformant aux normes internationales.
Le pays, qui s’est retiré unilatéralement de l’accord signé en 2015, a entravé la réalisation d’un accord fondé sur des intérêts communs (…) a imposé des sanctions illégales, unilatérales et irrationnelles (à l’Iran), et n’a pas le droit d’être demandeur et de se prétendre créancier”, a déclaré Nassar Kanaani, porte-parole du ministère, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
“Le gouvernement américain doit adopter une approche constructive pour parvenir à un accord”, a-t-il noté.
Dans sa récente réponse à la proposition de l’Union européenne (UE) sur le rétablissement de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (PAGC), l’Iran n’a soulevé aucune
nouvelle question ni “aucune exigence sérieuse” qui pourrait entraver la réalisation d’un éventuel accord, a déclaré M. Kanaani, qualifiant de “guerre psychologique” les pressions exercées par les parties occidentales
à la suite de la réponse de Téhéran.
L’Iran a signé le PAGC avec les grandes puissances mondiales en juillet 2015, acceptant de limiter son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions contre le pays. Toutefois, l’ancien président américain Donald Trump a retiré Washington de l’accord et réimposé des sanctions unilatérales à Téhéran, ce qui a incité la République islamique à abandonner certains de ses engagements au titre du pacte.
Les pourparlers sur la relance du PAGC ont débuté en avril 2021 à Vienne, mais ont été suspendus en mars de cette année en raison de divergences politiques entre Téhéran et Washington. Le dernier cycle de négociations
nucléaires s’est tenu dans la capitale autrichienne début août, après une interruption de cinq mois.
Le 8 août, l’UE a présenté le texte final du projet de décision sur la relance du PAGC. L’Iran et les Etats-Unis ont ensuite procédé à un échange de vues indirect sur la proposition de l’UE. Le secrétaire d’Etat
américain, Antony Blinken, a déclaré vendredi que la dernière réponse de
l’Iran “avait fait reculer les négociations”.