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Nationale

Accidents domestiques durant le ramadhan : Redoubler de vigilance, surtout avant le ftour

Accidents domestiques durant le ramadhan : Redoubler de vigilance, surtout avant le ftour

Les accidents domestiques constituent un problème de santé publique majeur. La sensibilisation, la prévention et la formation aux gestes de premiers secours sont les clés pour endiguer ce problème, qui s’aggrave d’année en année durant le mois de ramadhan, surtout dans les minutes qui précèdent la rupture du jeûne.

Chutes, blessures, brûlures, intoxications, les dangers domestiques sont nombreux et peuvent avoir des répercussions graves pouvant mener jusqu’au décès. Selon le bilan de la Protection civile de 2023, les accidents domestiques ont causé 5 475 morts et 713 032 blessés. Un chiffre alarmant qui met en lumière un problème de santé publique majeur, souvent négligé mais aux conséquences dramatiques.

Face à l’ampleur du phénomène, le directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP), Abderrezak Bouamra, a relevé l’importance de sensibiliser les acteurs de la santé publique ainsi que les parents sur les accidents domestiques. Il a ajouté que l’INSP a instauré, à cet effet, « un système de surveillance où tous les cas signalés sont enregistrés ».

S’exprimant à l’occasion de l’organisation d’une journée d’étude et d’information sur les accidents domestiques durant le mois de ramadhan, il a invité tous les citoyens à la prudence pour limiter la survenue des accidents domestiques les plus fréquents pendant ce mois sacré, comme les chutes, les blessures et les brûlures.

Les statistiques montrent que la plupart des accidents de brûlure et de chute surviennent durant les minutes qui précèdent l’heure de la rupture du jeûne, et ce à cause de la précipitation. Il est ainsi conseillé d’essayer de préparer les tables tôt pour éviter le pire. Les familles doivent toujours surveiller les enfants, surtout quand la maman est occupée à préparer le repas. Il est aussi recommandé de leur réserver un espace de jeu loin de la cuisine et de toute source de feu, toujours avec la présence d’un adulte.

En outre, du fait que le risque de chute est accru après la rupture du jeûne, lorsque la fatigue se fait ressentir, il est conseillé de privilégier une douche à un bain et d’utiliser un tapis antidérapant dans la salle de bain, que cela soit devant le lavabo ou encore dans la baignoire ou la douche.

De son côté, le Dr Assia Lazazi Attig, médecin épidémiologiste à l’INSP, a indiqué que l’enquête menée en 2022 chez les enfants de 0 à 15 ans a démontré que plus d’un quart des accidents domestiques (28,7 %) sont des chutes. Les enfants, en raison de leur petite taille, de leur manque de coordination et de leur insatiable curiosité, sont particulièrement exposés. La cuisine et la salle de bain, avec leurs sols glissants, leurs ustensiles chauds et leurs produits ménagers dangereux, se transforment en de véritables terrains de jeux à risques. Un simple faux pas, un moment d’inattention, et la tragédie peut survenir.

 La cuisine, l’espace de tous les dangers

L’épidémiologiste a ajouté que les blessures (26,6 %) et les brûlures (12,1 %) constituent les autres types d’accidents domestiques les plus fréquents chez les enfants mais également pour leurs aînés.

Ainsi, les coupures avec des objets tranchants, les contusions dues à des chocs, les brûlures par contact avec des liquides chauds ou des flammes, les situations à risque ne manquent pas. Un couteau oublié sur la table, une poêle mal surveillée, une prise électrique non protégée, et la vie bascule en un instant, laissant des blessures physiques et psychologiques profondes.

Il est aussi recommandé aux personnes qui cuisinent d’éviter de porter à proximité du feu des vêtements faits avec des matières facilement inflammables, comme le nylon, le polyester et la soie, ou les vêtements avec des manches larges. Il s’agit aussi de faire très attention à la tabouna quand le feu est allumé.

La tranche d’âge des enfants de moins de 5 ans est la plus vulnérable et la plus affectée par les accidents domestiques. Leur petite taille, leur développement moteur en cours et leur manque de discernement les rendent encore plus sensibles aux dangers de la maison. Un produit ménager ingéré par erreur, une chute dans les escaliers, un doigt coincé dans une porte, et l’insouciance de l’enfance se transforme en cauchemar pour les parents.

Face à ce fléau, la prévention s’avère indispensable, a assuré le Dr Lazazi Attig, soulignant que des campagnes d’information, des brochures éducatives, des émissions télévisées et des articles dans la presse peuvent jouer un rôle important pour éveiller les consciences et diffuser les bonnes pratiques.

Savoir comment réagir en cas de chute, de brûlure ou d’intoxication permet d’agir rapidement et efficacement avant l’arrivée des secours. Des formations et des ateliers de sensibilisation à destination des parents et des familles peuvent contribuer à limiter les dégâts et à sauver des vies.

En outre, elle a ajouté qu’il est également essentiel d’aménager la maison pour minimiser les dangers. Des réflexes doivent être adoptés au quotidien, tels que celui d’éliminer les obstacles au sol, ranger les produits toxiques hors de portée des enfants, installer des barrières de sécurité et utiliser des tapis antidérapants. Des mesures qui peuvent faire toute la différence et sauver des vies.

 Lors de cette journée d’étude, il a été souligné que la lutte contre les accidents domestiques est une responsabilité collective qui implique les parents, les familles, les institutions éducatives, les médias et les pouvoirs publics. C’est en conjuguant les efforts qu’il est possible de réduire considérablement le nombre de victimes et de faire de la maison un environnement plus sûr pour les enfants et leurs aînés.

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