Accidents de travail et maladies professionnelles : Cap sur la culture de prévention 

Faisant souvent défaut, la culture de prévention doit être instaurée dans le milieu professionnel. C’est l’objectif recherché par la Caisse nationale des travailleurs (CNASCNAS Caisse nationale de la sécurité sociale), qui a organisé, ce mardi, des journées portes ouvertes sur la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles au centre payeur Hussein Dey, à Alger. 

« Cette journée portes ouvertes est dédiée à la promulgation de la culture de la prévention des risques professionnels en matière d’accidents de travail et de maladies professionnelles », a affirmé Abdelaziz Baba Aïssa, responsable de la cellule prévention des accidents de travail et maladies professionnelles à l’Agence des fonctionnaires d’Alger. Selon le même responsable, le but est surtout de faire connaître le rôle et l’importance des commissions paritaires d’hygiène et de sécurité (CPHS), qui est un organe de surveillance, de protection et d’information des salariés dans toutes les entreprises. Il a souligné l’obligation pour les employeurs de créer ces commissions en vertu de la loi 88/07 relative à l’hygiène et à la sécurité et à la médecine de travail. 

« La loi exige la création de ces commissions, et si l’entreprise a plusieurs sections, elle doit créer des commissions paritaires d’hygiène unité. Et ces dernières relèvent toujours le constat vers la commission de l’entreprise », a expliqué M. Baba Aissa, soulignant le rôle des commissions paritaires d’hygiène et de sécurité. 

« Ces commissions, présentes dans tous les secteurs d’activité, détectent toutes les anomalies constatées au niveau des entreprises et unités et font remonter celles-ci en proposant des recommandations et solutions », a-t-il ajouté, faisant savoir que ces commissions sont présidées par l’employeur et c’est à lui de prendre les décisions nécessaires pour le bien des travailleurs. Interrogé sur le taux d’accidents de travail et de maladies professionnelles, Abdelaziz Baba Aïssa a noté une régression des maladies professionnelles et une légère hausse des accidents de travail. 

De son côté, Mme Boukhchene, membre de la CPHS de l’Agence des fonctionnaires, a affirmé que cette journée, placée sous le thème « La commission paritaire d’hygiène et de sécurité : un organe vital pour la sécurité et la santé des travailleurs », revêt une grande importance. Elle est revenue sur les missions des CPHS. En effet, les membres de ces commissions se déplacent au niveau des entreprises, dans différents secteurs, et font un état des lieux concernant les mesures prises pour garantir la sécurité des employés, surtout en cas d’existence de produits nocifs, d’acheminement des déchets, etc. On réclame toujours la présentation du dernier PV des CPHS », a-t-elle indiqué, affirmant qu’en cas de non-présentation, l’employeur est sommé de l’établir. 

Signalant des négligences au niveau de certaines commissions, elle a affirmé que la situation s’améliore après un rappel à l’ordre. Affirmant qu’une grande partie des maladies professionnelles et d’accidents de travail sont recensés au niveau des hôpitaux, Mme Boukhchene a signalé un recul des accidents de travail et des maladies professionnelles cette année. Un résultat réalisé grâce au travail de ces commissions. La sensibilisation se fait également au niveau des centres de formation où sont, parfois, utilisées des machines non sécurisées. 

Pour ce qui est des accidents de travail enregistrés en raison d’une « faute inexcusable » de l’employeur, lequel n’a pas appliqué les recommandations des commissions, c’est le contentieux qui prend le relais.