Abondance de l’offre et concurrence entre les exportateurs : Baisse des prix des céréales sur les marchés mondiaux
Les prix du blé, du maïs et du soja seront plus bas que l’année dernière et en dessous de la moyenne des trois dernières années, selon les prévisions du département d’Etat américain de l’Agriculture, qui met en avant une abondance de l’offre en blé et de soja.
Les prévisions de surfaces cultivées font chuter les cours du soja et du blé. Le ministère de l’Agriculture américain a publié, jeudi passé, ses estimations de surfaces agricoles cultivées en 2024 avec une abondance de l’offre en blé et soja, ce qui va faire baisser les cours. Les agriculteurs américains vont planter pour 91 millions d’acres de maïs (36,8 millions d’hectares) contre 94,6 millions en 2023.
Pour le soja, quelque 87,5 millions d’acres de l’oléagineux (35,4 millions d’hectares) seront cultivés, davantage que l’année dernière (83,6 millions). Quant au blé, il occupera 47 millions d’acres (19 millions d’hectares) contre 49,6 millions d’acres en 2023, selon le rapport Commodity Outlook.
Les surfaces consacrées à ces trois espèces totaliseront en 2024, 225,5 millions d’acres (91,2 millions d’hectares), en légère diminution de 1%, ce qui reflète les bas prix. Les prix du blé, du maïs et du soja seront ainsi plus bas que l’année dernière et en dessous de la moyenne des trois dernières années, selon le même rapport.
Pour le soja, les perspectives de la récolte 2024-2025 comprennent une offre plus abondante, des stocks également et des prix plus bas, a indiqué le ministère de l’agriculture américain.
Jeudi dernier, à la Bourse de Chicago, le prix du soja tombait à 11,6375 dollars le boisseau (-0,60%) pour livraison en mars, un plus bas depuis trois ans. Le cours du blé quant à lui chutait de 1,54% à 5,7650 dollars. La production américaine de blé devrait être la plus importante récolte depuis cinq ans et de 5% supérieure à celle de l’année dernière, a-t-on précisé.
En plus d’une production abondante, c’est aussi la concurrence que se livrent les exportateurs de céréales qui font chuter les prix de ces dernières. La concurrence des exportateurs de blé russes, ukrainiens et européens continuent à entraîner les prix de la céréale dans une spirale baissière. Une bonne nouvelle pour les consommateurs. Les acheteurs se plaçant en retrait espérant profiter de cours encore plus bas.