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Nationale

A un an de la présidentielle : Un front en quête de consensus

A un an de la présidentielle : Un front en quête de consensus

Dialogue national inclusif, renforcement du front interne pour faire face aux menaces extérieures et consensus national avec en toile de fond une refondation de la carte politique, tels sont les têtes de chapitres négociables de l’initiative politique lancée par le Mouvement El Binaa d’Abdelkader Bengrina.

Ce plan intervient à la fois après la léthargie de la scène politique en Algérie suite à la pandémie du Covid-19 et à une année de la présidentielle. Plusieurs partis politiques, syndicats et mouvements associatifs ont souscris à l’initiative du chef du file du mouvement islamo-conservateur tandis que d’autres l’ont boudée y voyant une avant-première de la campagne électorale de 2024.

Des partis politiques ont pris leurs distances à l’égard de cette initiative qui n’a pas réussi, pour le moment, à fédérer toutes les forces influentes sur la scène politique. Il y en a ceux qui ont fait preuve de réserve, d’autres d’attentisme alors que certains ont tourné le dos au plan Bengrina .

C’est le cas du Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a préféré garder ses distances avec cette initiative, comme l’a expliqué au Jeune Indépendant, Ahmed Cherifi, membre du Conseil consultatif et ex-vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN). Il a estimé que le retrait de son parti était justifié, car, même si le MSP partage avec le mouvement El-Binaa les mêmes points de vues concernant le renforcement du front interne face aux menaces extérieures, sa démarche est sans réelles perspectives en plus avec un contenu et des objectifs qui ne sont pas clairs.

«Lancer une initiative politique à l’approche d’un rendez-vous électoral d’importance crucial pour le pays, à savoir la présidentielle, ne peut avoir qu’un seul objectif, préparer le terrain à cette échéance prévue fin 2024», a-t-il déclaré, précisant qu’une démarche pareille qui vise à faire bouger la scène politique et lui donner une dynamique politique et populaire nécessite des mécanismes du travail et une plateforme avec une approche claire et non pas des généralités.

 Il a notamment souligné que le MSP reste «ouvert» à toutes les démarches visant à renforcer le dialogue et la concertation entre les acteurs politiques.

De son côté, le Front des forces socialistes, qui prépare sa propre initiative politique, s’est dit « non concerné »par cette initiative et a refusé de la commenter. C’est ce qu’a affirmé au Jeune Indépendant, Hassen Ferli, chargé de communication du parti, précisant que leur initiative sera lancée dans les prochains jours en vue «d’un pacte historique pour le parachèvement du projet national».

« Notre initiative est inclusive, portant des propositions concrètes à tous les partenaires politiques engagés dans la défense de l’Etat de droit, des libertés, de la justice sociale et intransigeants quand il s’agit de s’opposer fermement aux menaces, internes ou externes, de porter atteinte, sous quelque prétexte que ce soit, à l’intégrité et l’unité du pays, à l’Etat et ses institutions», a-t-il expliqué.

Pour le l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), qui participe à cette initiative, il s’agit d’une opportunité pour consolider la concertation entre les forces politiques dans un cadre « légal et officiel », afin d’œuvrer davantage au renforcement du front intérieur. C’est ce qu’a indiqué au Jeune Indépendant, Abderrahmane Salah, Secrétaire général adjoint de l’UFDS.  

Salah a souligné l’impératif de renforcer le front interne en vue de faire face aux dangers extérieurs qui guettent l’Algérie, signalant l’importance de créer des évènements et initiatives politiques pour combler le vide existant sur la scène politique en Algérie depuis la propagation de la Covid-19.

« Cette initiative n’a rien à voir avec la préparation à la présidentielle, il s’agit d’un travail de consensus qui va nous permettre de faire des propositions concrètes répondant aux exigences du peuple en prenant en considération la situation actuelle », a-t-il clarifié. 

Il est à noter qu’une quarantaine personnalités représentant des partis politiques, des syndicats et des associations s’est réunie ce dimanche, donner forme à l’initiative lancée précédemment par le président du Mouvement El Binaa, Abdelkader Bengrina, visant à conforter le front interne et renforcer la cohésion nationale face aux menaces qui guettent le pays.

Parmi les partis politiques ayant adhéré à cette initiative figurent le mouvement Al Binaa, le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), le front El Moustakbal, la Voix du peuple, le parti El Karama, le Rassemblement de l’espoir algérien (TAJ), l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS).

Il convient de rappeler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait évoqué, en août 2022, l’«Initiative du rassemblement».

Selon le mouvement El Binaa, cette l’initiative pour souder le front intérieur devrait donner lieu à une conférence dans les semaines à venir vraisemblablement lors de la prochaine rentrée sociale qui servira de dernier virage avant la présidentielle de 2024.



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