A l’approche de l’automne : Le gaz flambe en Europe

Beaucoup d’observateurs s’interrogent maintenant sur la nouvelle crise énergétique qui pointe à l’horizon en Europe. Les prix du gaz flambent toujours et rien ne semble arrêter cette tendance. Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer cette situation qui met à mal les économies européennes. Les Etats membres de l’Union européenne cherchent encore la parade pour atténuer la crise qui s’annonce dans un mois ou deux.
Cette poussée a permis au marché pétrolier de maintenir sa légère hausse. En effet, les cours du pétrole ont accroché une troisième hausse consécutive ce vendredi, en raison de l’aggravation de la crise du gaz en Europe et des craintes liées à l’approche de l’automne dans l’hémisphère nord dans un contexte énergétique dégradé.
Le prix du baril de Brent. de la mer du Nord pour livraison en octobre a grappillé 0,13%, pour clôturer à 96,72 dollars. Le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, a lui gagné 0,29%, à 90.77 dollars.
Pour certains experts, les cours ont notamment été soutenus par l’annonce de la suspension temporaire des livraisons de gaz à l’Europe via le gazoducgazoduc Un gazoduc est une canalisation destinée au transport de matières gazeuses sous pression, la plupart du temps des hydrocarbures. Selon leur nature d'usage, les gazoducs peuvent être classés en trois familles principales : 1- gazoducs de collecte, ramenant le gaz sorti des gisements ou des stockages souterrains vers des sites de traitement. 2- gazoduc de transport ou de transit, acheminant sous haute pression le gaz traité (déshydraté, désulfuré, ...) aux portes des zones urbaines ou des sites industriels de consommation 3- gazoducs de distribution, répartissant le gaz à basse pression au plus près des consommateurs domestiques ou des petites industries. Nord Stream 1 par le géant russe Gazprom, du 31 août au 2 septembre, officiellement pour maintenance.
Nord Stream 1 avait déjà été arrêté pour maintenance durant dix jours en juillet. Depuis sa remise en service, Gazprom a limité ses livraisons à une fraction de la capacité maximum du gazoduc.
Vendredi, le prix du contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz, a atteint un nouveau sommet en clôture, à 257,40 euros le mégawattheure (MWh).
Outre la réduction du débit venu de Russie, l’Europe connaît actuellement une forte demande de gaz et une production réduite en raison de la canicule qui persiste.
« Ceci pourrait être la plus grande crise énergétique de l’Europe depuis au moins une génération », prévient un analyste. « Il y a énormément de raisons de parier sur une baisse. Mais les acteurs du marché semblaient les avoir oubliées depuis deux séances », commente un autre analyste chez PVM.
Il souligne que les volumes sont particulièrement peu étoffés cet été, ce qui favorise une volatilité accrue des prix et pousse l’analyste à donner peu de crédit au rebond entamé mercredi après une baisse surprise des stocks américains.
« Une récession mondiale qui détruirait la demande reste la principale inquiétude, avec des données peu encourageantes venues de la zone euro et de Chine », ajoute-t-il.
Vendredi, la vigueur du dollar, dopé par la perspective d’un durcissement de la politique monétaire aux États-Unis, pesait également sur le pétrole.
Comme le billet vert est la devise de référence du marché pétrolier, sa hausse pèse sur le pouvoir d’achats des investisseurs qui utilisent d’autres devises.
« A mesure que les prix montent, les raffineurs et les centrales vont se tourner vers les produits raffinés », pour faire tourner leurs installations, quand cela est possible, « parce que c’est vraiment moins cher que d’acheter du gaz naturel », ce qui va peser sur les prix du pétrole et de ses dérivés, a expliqué un autre analyste.
Autre facteur favorable aux cours de l’or noir, la remontée des prix du gazole et du fioul, à l’approche de la saison froide aux États-Unis, selon l’analyste. En 10 jours, le fioul a grimpé de 20%, tandis que le gazole a pris 19%.
Les stocks américains de produits distillés, qui comprennent le gasoil et le fioul, sont inférieurs de 18% à leur niveau de l’année dernière à la même époque.
Les opérateurs restaient circonspects quant à un accord sur le nucléaire iranien, quatre jours après que Téhéran a fait part à l’Union européenne de ses réserves concernant le texte final soumis par l’UE.
Cependant, beaucoup parmi les investisseurs ne croient pas à un accord avec l’Iran. La plupart des médias spécialisés avancent la même hypothèse, celle des négociations qui vont trainer, des tergiversations de part et d’autres, les pressions israéliennes sur les Etats Unis et le maintien des tensions géopolitiques dans la région.
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