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Culture Ramadan 1444

A l’approche de l’Aïd el Fitr : Marée humaine sur le centre-ville d’Annaba

A l’approche de l’Aïd el Fitr : Marée humaine sur le centre-ville d’Annaba

A l’approche de l’Aïd El-Fitr, une véritable marée humaine a envahi le centre-ville de la Coquette. Et cet envahissement va se renforcer de jour en jour jusqu’au jour J, celui de la célébration de l’Aïd.  

Une virée de nuit comme de jour a permis au jeune-indépendant de constater l’ampleur de cette marée humaine, défiant toutes les mesures de prévention sanitaire. Le plus grave, c’est que toutes les mères de familles sont accompagnées d’une ribambelle d’enfants qui à la recherche d’un pantalon qui à la recherche d’un soulier ou d’une veste.

A Annaba, le plus commun des citoyens a oublié la Covid-19. Ce n’était qu’un lointain souvenir, malgré que 18 malades de ce virus sont hospitalisés et 1 cas de variant anglais a été signalé à Annaba. Mais, apparemment, pour la population annabie, les tracas avec la Covid-19 sont bel et bien enterrés. Pour le moment, l’heure est  de constater l’abondance de l’offre et les prix pratiqués à l’occasion du prochain Aïd El-Fitr.

Et, bien entendu, cela fait belle lurette que  l’informel à Annaba avait  remplacé le commerce réglementé et contrôlé par les services de l’Etat. En effet, aujourd’hui, en plein mois de Ramadan, à la veille de l’Aïd el Fitr,  les rues et les trottoirs de la ville croulent sous les marchandises de toutes sortes  dont la provenance est plus que douteuse.

Les commerces « à ciel ouvert » pullulent, n’importe qui vend n’importe quoi au grand jour sous l’œil des policiers en faction. Ce sont des centaines de jeunes et de moins jeunes qui se découvrent des ambitions de commerçant et qui s’essayent à cette profession faute de n’avoir rien trouvé d’autres à faire.

La rue Gambetta connue pour être le premier pôle d’attraction de la ville avec ses bazars  et ses magasins bien achalandés est aujourd’hui envahie par une nouvelle race de commerçants des rues qui occupent tous les espaces empiétant sur la chaussée la réduisant à une toute petite bande que les automobilistes se disputent.

Dans ce « souk » quotidien, qui s’est étendu contre toute attente jusqu’au cours de la Révolution (principale place de la Coquette),  on trouve de tout, du coupon à la lingerie féminine en passant par toutes sortes de robes, des chaussures et de sandales pour bifurquer sur les ustensiles de cuisine essentiellement importés de Chine et qui atterrissent dans cette rue au cœur de la ville de Annaba.

A l’intérieur des magasins, tout est admis. Même les enfants de moins de 16 ans sont libres d’entrer en dépit des mesures répressives qui ont été pris contre les commerçants pour parer contre la contamination de la Covid-19.

A l’extérieur, les vendeurs qui interpellent les passants leur proposent ces marchandises  de très mauvaise qualité à des prix défiant toute concurrence et tuent l’économie locale en inondant de ces produits un marché déjà saturé.

Les trottoirs ne suffisant plus à contenir un tel déferlement de marchandises, on descend carrément sur la chaussée qu’on occupe défiant ainsi les conducteurs qui, contraints et forcés ne peuvent qu’abdiquer face à cette situation, « Il n’ y a plus de place,  lance un jeune vendeur de foulards et de serviettes étalés sur un carton, les meilleures sont occupées par les anciens et chacun ici, à son « territoire » qui est délimité et il n’est pas question d’empiéter dessus, alors on descend sur le goudron et on essaye de placer sa marchandise là où on peut ».

Un autre dira au jeune-indépendant qu’il est là juste pour quelques jours,  « Normalement, je suis lycéen mais comme mon père ne travaille pas et arrive difficilement à nous nourrir, j’essaye de l’aider en vendant tout ce qui me tombe sous la main, j’achète et je revends presque tout pour me faire un peu d’argent et ainsi avoir de quoi m’acheter quelques vêtements ».

Les commerçants établis, eux, las de se plaindre et de voir des campagnes de nettoyage sans lendemain, comme cela a été le cas, il y a quelques mois dans cette même rue qui a vu revenir en force encore plus de revendeurs se sont résignés.

Certains parmi eux ont baissé à moitié leurs rideaux et s’essayent à l’informel juste devant leurs propres magasins. « Maintenant, on s’en sort mieux, nous dit l’un d’entre eux, au lieu de voir la façade de mon magasin occupée par un autre je préfère que ce soit moi et en plus je n’ai plus d’impôts à payer puisque personne ne contrôle les revendeurs de la rue.

Si cela continue tout le monde fera comme moi et on baissera rideau ». La nuit, c’est la même agitation nocturne. On y vient des douze communes de la wilaya d’Annaba, et le transport est assuré jusqu’à une heure tardive de la nuit. Et même parmi ces arrivants nocturnes, se trouvent des marchands ambulants, le temps d’écouler qui une veste qui un pantalon.

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