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Nationale

Les pharmaciens en grève blanche ce dimanche

Les pharmaciens en grève blanche ce dimanche

Rien ne va plus chez les pharmaciens d’officine. En plus de la rupture de stocks de certains médicaments, voilà que le Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO) a décidé de reconduire, ce dimanche, sa grève blanche lancée il y a une semaine.

Aucun pharmacien ne passera de commandes ce dimanche auprès des fournisseurs, a indiqué le SNAPO dans un communiqué de presse, rendu public pour expliquer le principe de la grève blanche lancée il y a une semaine par le pharmaciens d’officine.

En revanche, le mouvement, cette fois-ci, précise le SNAPO, est à caractère national et tous les bureaux des wilayas sont appelés à y participer. «Le SNAPO tient à rappeler que le principe de cette grève blanche s’exprime par un boycott des commandes.

Aucun pharmacien ne passera de commande auprès de ses fournisseurs», a précisé le syndicat, soulignant qu’à travers ce mouvement, les pharmaciens tiennent à exprimer leur colère et leur désarroi en raison de leur quotidien professionnel très difficile et en raison des problèmes rencontrés en matière d’approvisionnement.

L’anarchie qui caractérise le secteur et les ruptures récurrentes de stocks de certains médicaments, mettant dans l’embarras les pharmaciens face à la demande des malades, sont en effet les deux cause principales de cette grogne. Selon le syndicat, la mission principale du pharmacien est d’assurer l’accessibilité du médicament aux citoyens.

Cette mission est compromise à cause de l’indisponibilité, depuis plusieurs mois, de centaines de médicaments. La liste des médicaments en rupture dépasse largement les 335 médicaments déjà recensés, affirme le syndicat. «Malgré tous les rapports et correspondances établis par le SNAPO, la situation reste inchangée. Bien au contraire, nous enregistrons chaque jour d’autres médicaments qui disparaissent du marché et de nos étalages», ajoute le communiqué du syndicat.

Le SNAPO estime qu’une grève blanche ne risque pas de pénaliser les malades. «Arrêter de commander un jour par semaine ne risque pas d’avoir des conséquences négatives sur l’accessibilité des citoyens aux médicaments, car nos officines vont pouvoir continuer à fonctionner avec les stocks disponibles», indique le syndicat dans son communiqué.

Le syndicat veut, à travers ce mouvement, tirer la sonnette d’alarme et avertir les autorités concernées pour les amener à se pencher, de manière sérieuse, sur ce problème qui touche à un secteur stratégique, celui du médicament. Pour le SNAPO, les ruptures, réelles ou provoquées, entraînent des pratiques inadmissibles sur le marché du médicament dont les pharmaciens sont victimes. Ce qui complique davantage la situation.

«L’éthique et la déontologie doivent sévir au sein du secteur de la distribution ; elles doivent être imposées à tous les niveaux du secteur du médicament. L’élaboration des textes doit aussi faire l’objet d’une véritable concertation ouverte à tous les acteurs concernés par le médicament. Les difficultés rencontrées aujourd’hui sont le fruit et les conséquences des décisions prises de manière unilatérale et en dehors de la concertation», conclut le syndicat.



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