Les enseignants du primaire en grève mercredi
La Coordination nationale des enseignants du cycle primaire compte observer mercredi 31 mars une grève nationale pour réitérer à la tutelle ses revendications socioprofessionnelles.
Après un bon moment de répit, notamment durant la période de la pandémie, la Coordination nationale des enseignants du primaire a décidé de renouer avec la protestation pour rappeler son attachement à sa plate-forme de revendications, dont celle liée à l’application du décret 266-14 avec effet rétroactif.
Dans un communiqué rendu public, les membres de la coordination ont appelé le corps de l’éducation à se mobiliser afin de réussir cette action de protestation et rappeler à la tutelle ses engagements non tenus. Les membres de cette organisation comptent également observer, lors de cette journée, des sit-in devant les différentes directions de l’éducation.
Selon les rédacteurs du communiqué, le retour à la contestation est «inévitable» compte tenu de la situation difficile dans laquelle exercent les enseignants du primaire. La coordination déplore le fait que la tutelle n’ait donné aucune suite favorable aux doléances portées par le personnel enseignant depuis 2019.
Dans sa plate-forme de revendications, elle cite la modification du statut particulier de sorte à «reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base». Autre revendication primordiale que réitère le collectif, celle de «l’application immédiate du décret présidentiel 266-14, avec effet rétroactif depuis sa promulgation en 2014, et la création de nouveaux grades d’enseignant pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique».
La coordination réclame également «une révision à la hausse des salaires, un changement dans les programmes, la séparation entre l’école primaire et les collectivités locales ainsi que l’attribution de la retraite anticipée sans un préalable de l’âge. De nouvelles actions de ce type se tiendront probablement de façon plus régulière si la tutelle continue de faire la sourde oreille, prévient la coordination.
Les contestataires menacent de maintenir la pression jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause. La Coordination nationale des enseignants du primaire prévoit des réunions dans certaines structures scolaires, et ce dans le but de débattre et de décider du sort de ce mouvement si les choses venaient à ne pas bouger, relèvent les membres de la coordination.
Il convient de rappeler que les revendications de la Coordination nationale des enseignants du primaire remontent au mois d’octobre 2019, date qui a vu la naissance de ce mouvement qui a organisé, de manière tout à fait inopinée, des grèves cycliques qui avaient mobilisé des dizaines d’enseignants du primaire à l’échelle nationale.