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Op-Ed

A la recherche du « Je » : C’est votre deuxième patrie !

Que faire pour la première fois dans un pays que je ne connais que par ce que j’ai lu et entendu ?
Comme tout nouvel arrivant, j’ai passé mes premiers jours à l’hôtel, hésitant entre les agences immobilières et les sites Internet à la recherche d’un logement et d’une voiture. Les questions qui se répétaient dans ma tête de ce que l’avenir me réserve dans ce pays.

Mais ce qui m’a rassuré, c’est l’image positive que j’avais de l’Algérie : Un pays dont l’histoire est marquée par les combats pour l’émancipation. D’ailleurs, comme nous l’avons toujours appris par notre guide suprême l’Imam Khomeini, à l’aube de la victoire de notre révolution islamique en 1979, qui admirait profondément l’Algérie. Me voici donc, sur ce sol béni, reconnaissant ce que j’ai entendu et lu à ce sujet ; je comprends mieux le proverbe (arabe) qui dit : Celui qui fréquente un peuple pendant quarante jours devient l’un d’eux !
En effet, Je me suis profondément identifié à l’Algérie

L’idée de me promener dans les rues de la Casbah , rendues célèbres par le film « La Bataille d’Alger », m’excitait au plus haut point. Egalement j’ai été exalté de flâner dans les rues de la capitale, un livre d’histoire à ciel ouvert (les murs ornés de peintures murales évoquant les actes de résistance, les horreurs de la torture et les sacrifices des martyrs).

L’excitation grandissait à mesure que je pénétrais dans la Casbah, où j’ai découvert des paysages urbains qui m’évoquaient l’Iran.

Mes pas légers ont foulé les rues de la capitale, mon regard avide de chaque détail. Je guettais le moindre indice dans les conversations avec ceux qui me reconnaissaient à première vue comme étranger, mais leur réponse était toujours la même, un généreux ‘Kif kif’ , empreint de bienveillance- le premier terme que j’ai appris de la daridja algérienne . Leur accueil chaleureux était invariablement accompagné de ces mots réconfortants : ‘Ici, c’est votre deuxième pays’, et je suis touché par cette affirmation, elle décrit parfaitement ce que je ressens.

C’est par la capitale que j’ai posé le pied en Algérie, plus particulièrement à Hydra, quartier de Sidi Yahia. Par la suite, j’ai sillonné le territoire, de l’Est à l’Ouest en passant par le Sud. Mes yeux, éblouis par tant de beauté, se sont posés sur cette nation avec un émerveillement sans borne. ». J’ai cherché à interagir, à m’adapter, à m’intégrer et à tisser des liens forts avec les habitants de ce charmant pays qui est à l’image d’une fresque artistique …. L’Algérie est effectivement un pays magnifique.

Petit à petit, les traits et les visages se sont gravés dans ma mémoire, les âmes se sont dévoilées, les lieux se sont imprégnés en moi, au rythme de la musique et les lettres…et me suis senti de plus en plus lié à ce pays. En déambulant dans ces rues, j’ai éprouvé une sensation d’appartenance profonde, comme si je retrouvais les miens.

Un frère m’adresse un salut chaleureux et me félicite en disant : ‘Tu es le bienvenu en Algérie, ton deuxième pays’… et c’était bien plus qu’un compliment !

C’est lors de mon voyage en Iran, six mois plus tard, que j’en ai eu le cœur net. En atterrissant à Istanbul, j’ai eu la surprise de retrouver des visages familiers parmi les passagers, à qui je me sentais si lié et dont je ressentais profondément le manque. Paradoxalement, malgré sa difficulté à se lier avec les autres enfants, ma fille, incapable de prononcer quelques mots du dialecte algérien, éprouvait un profond attachement à l’Algérie. »
Indubitablement, l’Algérie est une terre de merveilles.

Le Dr Mohammad Reza ZAEIRI est un académicien spécialisé dans les médias religieux, la philosophie islamique et les relations (islamo-chrétiennes). Il est un écrivain et une figure littéraire distinguée avec plus de trente ouvrages en littérature, traduction, écriture créative et narrative, dont certains ont été traduits en langues étrangères : anglais et français. C’est un éminent journaliste dont la carrière médiatique a dépassé un quart de siècle, au cours duquel il a fondé des périodiques et des magazines, et a été rédacteur en chef de journaux, dont “Hamshahri” [1] qui est le plus grand journal au monde en langue persane. En outre, il a des activités et travaux dans les domaines : culturel, artistique, production cinématographique et télévisuelle. Il est également actif dans le domaine de l’édition, tant il a créé une institution médiatique indépendante qui publie un magazine mensuel depuis 23 ans.



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