9e Festival arabo-africain de la danse folklorique
Le Festival arabo-africain de Tizi-Ouzou de la danse folklorique est à sa neuvième édition, il a démarré ce jeudi 06 août en milieu d’après-midi à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. La fête se poursuivra jusqu’à demain au grand bonheur du public.
Le Festival arabo-africain de la danse folklorique bat son plein actuellement à Tizi-Ouzou. C’est également en chapeau de roue que ce rendez-vous culturel artistique, devenu à présent une tradition, est lancé. Rien que le nombreux public parmi lequel se trouvaient les autorités civiles et militaires, à leur tête, M. Mohamed Bouchema, secrétaire général par intérim de la wilaya et représentant d’Abdelkader Bouaghzi,, les représentants officiels des pays étrangers participants ainsi que le discours de présentation de ce festival fait Ould-Ali El Hadi, qui est d’une très haute teneur, ont été annonciateurs d’un festival mémorable, et ce tant en matière de spectacle à offrir au public qu’en symbolique.
En matière de symbolique justement, cette édition est dédiée à feu Nelson Mandela et au peuple palestinien qui lutte vaillamment et inlassablement contre l’oppresseur israélien. Dans son discours, le commissaire du festival Ould-Ali El Hadi affirmera, après avoir fortement souligné le statut particulier de Nelson Mandela, qu’« à travers ce festival, nous souhaitons rappeler que la tolérance passe par la culture, l’éducation aux droits humains, la connaissance de l’histoire et des mémoires des peuples, ce qui permet de disposer les esprits à la compréhension réciproque et prévenir de nouvelles discriminations ».
Concernant l’amitié indéfectible de l’Algérie envers la Palestine, l’un des deux animateurs, lesquels se sont adressés au public en kabyle, en arabe, en français et en anglais, la résumera avec cette phrase : « l’affaire palestinienne est aussi une affaire algérienne ! ».
Le chargé culturel à l’ambassade de Palestine à Alger, présent dans la salle, a bel et bien entendu ce témoignage. Sur le plan purement artistique, c’est aussi la troupe palestinienne El Koulia qui fait l’ouverture sur la scène à travers l’exécution de deux superbes numéros de danse. Il faut reconnaître que El Koulia a réussi à faire découvrir au public le sublime de l’art. La danse, mixte, a exigé des garçons de grands efforts physiques. L’ensemble chorégraphique est impeccable. Les jeunes filles ont la même taille et les garçons aussi.
La synchronisation des mouvements aurait reçu un satisfecit même de la part des grands maîtres d’arts martiaux. Et pour ses grandes performances, la troupe El Koulia a été remerciée par un tonnerre d’applaudissements. Ainsi fut traduite l’ouverture de ce festival. Pour la soirée de cette même journée de jeudi, c’est Lounis Aït-Menguellet, le monument de la chanson kabyle et son grand disciple et qui n’est pas moins sa propre chair, l’adorable Djaffar, qui ont bercé le public sur cette même scène de la maison de la culture
Mouloud-Mammeri. Ce festival se déroulera à la maison de la culture Mouloud-Mammeri , le Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, mais aussi à Azazga, Tigzirt, Azeffoun et Boumerdès avec la participation de 17 pays et des troupes venues de plusieurs wilayas d’Algérie.