Gaspillage du pain et de la zlabia : Le phénomène s’accentue

Dans le but de lutter contre le gaspillage du pain durant le mois de ramadhan, la direction des Affaires religieuses et des Wakfs a décidé de s’impliquer en menant une campagne de sensibilisation contre ce phénomène. Dans la wilaya de Blida, ces dernières années, les scènes de poubelles pleines de pain sont devenues courantes, au point de classer la wilaya parmi les régions où le gaspillage de ce produit est très répandu.
Un phénomène qui s’accentue davantage durant ce mois, comme il est constaté dans les différentes zones d’habitation où les bacs réservés au pain débordent. Dans ce cadre, les services des affaires religieuses et des wakfs mènent, ces jours-ci, une campagne de sensibilisation contre le gaspillage de la nourriture et la surconsommation, devenus une mauvaise habitude à chaque ramadhan. Les imams des mosquées à travers les communes et dans leurs prêches du vendredi crient haut et fort leur désarroi concernant ce phénomène, étranger à nos coutumes, en les incitant à limiter leurs achats et, par conséquent, les dépenses.
Les files d’attente constatées chaque jour de ramadhan devant les boulangeries et les magasins d’alimentation sont la preuve que les Blidéens, Boufarikois et autres, à l’image de tous les Algériens, consomment beaucoup en cette période. Résultat : des quantités de pain et de nourriture jetées dans les sacs poubelles débordent des bacs à ordures.
Une mauvaise habitude qui n’a pu être éradiquée en dépit des campagnes de sensibilisation lancées, appelant les citoyens à « consommer modérément » et à « éviter le gaspillage ». Ramadhan de tous les pains, ramadhan de toutes les envies, l’Algérien fait son mea culpa. « Chaque membre de la famille achète quotidiennement un à deux pains de différentes sortes et au moment de l’iftar, la table est garnie de différentes variétés de pain qui, au final, ne sont pas consommées », reconnaît Mohamed, père de famille à Blida.
*La sonnette d’alarme est tirée face à ce phénomène qui, oute le préjudice économique qu’il cause, donne lieu à des spectacles désolants d’amas de pain jonchant les entrées d’immeubles ou entassés dans des sacs en plastique sur la chaussée à même les poubelles et les bennes de Mitidja Nadafa. L’autre phénomène observé à Boufarik, chaque matin, ce sont les centaines de kilos de zlabia non consommables, jetés aux abords de l’autoroute, à la sortie nord de la ville. Pourtant, cette friandise est faite avec des produits subventionnés par l’Etat (semoule, huile et sucre).
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