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Culture

7e Festival international de la musique diwane

7e Festival international de la musique diwane

Un spectacle mêlant le funk et le ska à la septième édition du Festival international de la musique diwane est animé, ce vendredi soir, par le prince nigérian du blufunk, Keziah Jones, et la troupe Sidi Blel de Mascara, lors d’une soirée émaillée d’insuffisances et d’incidents techniques jugés « inacceptables » par le public au Théâtre de verdure Saïd-Mekbel de l’Office Riadh El Feth à Alger.

En se produisant en ouverture du 7e Festival international de musique diwane, la troupe Sidi Blel de Mascara, lauréate du premier prix du festival national de musique diwane tenu en mai dernier à Bechar, a fait découvrir au public d’Alger une partie des origines sahéliennes du rituel diwan et des croyances qui l’entourent en reproduisant son spectacle joué à Bechar.

Cependant, la troupe composée de huit membres est obligée de jouer dans un espace restreint, la scène étant encombrée par le matériel de sonorisation de Keziah Jones devant se produire par la suite, alors que les troupes du diwan nécessitent un minimum d’espace. Le public, venu nombreux à cette soirée d’ouverture, a dû patienter plus de vingt minutes pour voir le guitariste nigérian Keziah Jones enflammer le Théâtre de verdure Saïd-Mekbel à Alger de son blufunk, un style musical alliant le groove, le funk et le blues acoustique élaboré par l’artiste qui développe ce genre depuis 1992.

En jouant de la guitare avec une fluidité singulière, même avec une seule main ou en tapant sur les cordes, Keziah Jones qui se produisait pour la seconde fois en Algérie a interprété les succès de trois de ses albums, Blufunk is a fact ! , Nigerian wood et de son dernier opus Captain rugged. En dernière partie du spectacle, la fusion entre les deux formations annoncée par les organisateurs a très vite tourné au « ridicule », la troupe Sidi Blel n’était présente sur scène que pour « habiller de folklore local un morceau instrumental de Keziah Jones », ont relevé plusieurs spectateurs regrettant le manque de préparation flagrant de ce spectacle.

Le goumbri du musicien n’est pas branché à la console de sonorisation, ce qui a mis l’artiste nigérian dans la gène, obligé de faire de l’animation pour meubler alors que cette expérience a clairement du potentiel, inexploitée faute de direction artistique. De plus, les spectateurs ont regretté de voir cette rencontre musicale « confinée et écourtée à un seul morceau » alors qu’il est de coutume dans les pays voisins qu’elles occupent au moins la moitié du spectacle. Pour terminer cette première soirée, une coupure d’électricité a interrompu les musiciens qui ont essayé tant bien que mal de présenter un travail commun, les spectateurs ont attendu leur retour sur scène durant une vingtaine de minutes. Ouvert ce vendredi, le 7e Festival international de musique diwane se poursuivra jusqu’au 14 août au Théâtre de verdure
Saïd-Mekbel du Bois des arcades, avec encore au programme trois autres troupes nationales de diwan, des maallem marocains et des musiciens de renom.



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