7e édition du Prix El-Hachemi-Guerouabi: 15 jeunes artistes ressuscitent le maitre
Une quinzaine de jeunes talents, de différentes villes du pays, ont pris part, du 3 au 5 mars à Alger, à la 7e édition du grand prix El-Hachemi-Guerouabi, organisée sous le parrainage du ministère de la Culture et des Arts, en collaboration avec l’Office national des Droits d’auteurs et droits voisins (Onda) et le palais de la Culture Moufdi-Zakaria.
Cette édition du grand prix du nom d’un des maitres incontestés de la chanson châabi a pris fin ce samedi avec une cérémonie de clôture animée par les Cheikhs, Abdelkader Chaou, Hamid El Aidaoui et Mohamed Rebbah.
Ce grand rendez-vous musical s’est ouvert, jeudi, à l’Auditorium du Palais de la Culture, Moufdi-Zakaria avec les prestations de six jeunes talents sur la quinzaine en lice à cette compétition, devant un public peu nombreux.
Accueilli sur le hall d’entrée de l’auditorium du palais de la Culture Moufdi-Zakaria, par une exposition de photographies, retraçant la carrière artistique d’El Hadj El Hachemi Guerouabi, le premier soir de la 7e édition de ce grand prix a été animé par six jeunes talents, qui ont repris, une quinzaine de minutes chacun, des chansons d’El Hadj El Hachemi Guerouabi, accompagnés par un orchestre de cinq musiciens, dirigé par Smaïl Ferkioui.
Premier à ouvrir la compétition, Rafik Amari d’Alger, entré sur scène sous les applaudissements des spectateurs, pour interpréter « Djel el koul bach yend’ker », une pièce du registre spirituel du M’dih.
Egalement d’Alger, les jeunes, Mounir Abdelghani, interprétant, « Corsane ighennem » et « Kane mâakoum djet », Alae Eddine Madani entonnant, « Koul men Chaf gh’zali kay hablou » et « Idh kounta âchiq », ainsi que Athmane Bendaoud (le gaucher) chantant « Kifach hilti » et « Daâni ya nadim » ont rappelé à l’assistance la richesse d’une partie du legs colossal qu’a laissé El Hadj El Hachemi Guerouabi (1938-2006).
Les prestations de Faiz Ghemati de Tipaza et Baba Ammi Hadj Mohamed de Ghardaïa qui ont rendu « Khelitini mahmoum », « El Khilaâ taâdjebni et « Kif aâmali ou hilti », « El Bareh », ont clos la soirée, très applaudis par une assistance de fans de ce genre populaire.
Les prestations ont révélé vendredi les voix en compétition des derniers candidats en lice, qui ont gratifié le public d’un florilège de chansons du riche répertoire d’El Hadj El Hachemi Guerouabi.
Après la diffusion d’un court documentaire évoquant le grand cheikh du chaâbi, six chanteurs amateurs, accompagnés par l’orchestre de Smail Ferkioui, ont livré les dernières prestations en compétition de ce grand prix, à travers la reprise, durant 15 mn chacun, d’autres morceaux du riche répertoire d’El Hadj El Hachemi Guerouabi (1938-2006).
Ould Rabah Mohamed Seddik de Tiaret, premier à soumettre son rendu à l’appréciation du jury, a choisi de se mesurer aux pièces « Hakmet » et « Djib liya rassek wadji en’guesrou », suivi de l’unique candidate de ce concours, accueillie avec des salves d’applaudissements et des youyous nourris, Ghofrane Bouache (15 ans) qui a entonné avec une vois suave, trois courtes pièces dans le mode Djarka, « Rachiq el ked » (inqileb), « Ach ma iberred nirani » et « Wahd el ghoziel ».
Le jeune Nacer Amrani de Miliana, a quant à lui, choisi les partitions et les textes d’ »El Heraz » et de « Men hou li blak a lalla », alors que Rabah Isbaten de Bejaia, connu sous le nom d’artiste de « Nous » a opté pour les pièces, « El qelb bat sali » et « Kane mâkoum djet », pour que Salim Sidi Dris d’Alger et Mehdi Felfoul de Blida concluent avec les pièces, « Abou el ôyoun », « Ach ma iberred nirani » et deux compositions personnelles, « Men hob del w’tan hobbi El Djazaïr » et « âal El Djazaïr, sendjak irefref « , respectivement.
Le jury, composé par le chanteur, Cheikh Hamid El Aidaoui, l’expert spécialisé dans le melhoun Said Raab, et le lauréat du Prix el-Hachemi-Guerouabi de l’année 2014 Sid Ahmed Derradji, a rappelé les critères d’appréciation des candidats basés sur , la maîtrise de la voix et de l’instrument, la diction, la maîtrise du texte, la cohérence dans l’enchaînement des thèmes (istikhbar, qcid et final), la maîtrise du rythme et la tenue sur scène.
Invités par les organisateurs de la 7e édition de ce grand prix, 15 jeunes instrumentistes de l’association des Beaux-Arts d’Alger, présidée par Mustapha Belkahla, ont, auparavant, ouvert la soirée dans une ambiance de grands soirs.
Les jeunes virtuoses (entre 12 et 18 ans) en classe moyenne de musique andalouse, dirigés par Abdelmadjid Boumaza, ont présenté « Noubet Rasd », déclinée dans ses différentes cadences et mélodies.
Les musiciens ont embarqué l’assistance dans une belle randonnée onirique, se distinguant par un jeu empreint de technique et de maîtrise, à l’instar des différents istikhbars brillamment rendus par Dalia à la Kouitra, Karim à la mandole ou encore par le plus jeune de tous, Amir (12 ans) au piano.
Des voix suaves et cristallines ont également été mise en valeur, à travers de belles interprétations, à l’image de Sara et Ayoub, dans « Moudh badet »(b’taïhi), Amira et Islem, dans « Mali el ghamem » (Derdj), Karim et Yasmine, ainsi qu’Elena et Lylia, dans « El hawa dellel oussoud » (N’çraf 1ère et 2ème parties) et l’ensemble dans, « Ya qalbi khelli el hal », « Niranou qalbi » et « Rimoun rametni » (kh’lass 1 et 2).
A noter que les noms des lauréats, ainsi que du prix du jury de cette édition, devaient être révélés lors de cette cérémonie de clôture, après quelques hommages rendus à de grandes figures de la chanson chaâbi.