Nouvel accord Opep+ :Le blocage des Emirats surmonté

Finalement l’échec du début du mois vient d’être surmonté. Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés via l’accord Opep+ sont tombés d’accord ce dimancche pour continuer à augmenter modestement leur production à partir d’août.

L’accord prévoit que les 23 membres du groupe Opep+ augmentent leur production de 400.000 barils par jour (bpj) à partir du mois prochain. L’objectif, selon le cartel, est de contribuer à alimenter la reprise économique mondiale alors que la pandémie s’atténue. L’évolution du marché sera évaluée en décembre prochain, lors d’un sommet.

L’accord trouvé hier est assez important, car il repousse d’avril 2022 à la fin de l’année 2022 la date limite de plafonnement de la production. Ce qui constitue en soi une avancée remarquable chez le cartel, qui avait donné des signes de division il y a quelques jours.

Une première réunion était prévue début juillet autour de cet agenda mais avait dû être annulée en raison d’un désaccord intervenu entre les Emirats arabes unis et le reste de l’alliance sur un point technique: son volume de production de référence. Cette question a failli capoté le consensus et a menacé le marché d’une nouvelle dégringolade des cours.

Depuis mai, l’Opep+ a timidement rouvert le robinet d’or noir après l’avoir fortement serré au début de la pandémie de Covid-19, avec un certain succès au niveau des prix -du point de vue des producteurs- puisque ceux-ci ont grimpé.

Les cours, déjà en recul en raison des inquiétudes concernant l’économie mondiale, s’étaient effondrés en avril 2020 avec la propagation du coronavirus qui a mis à mal les chaînes de consommation, de transport et d’approvisionnement mondiales.

Le cartel avait alors décidé de retirer 9,7 millions de bpj du marché et de rétablir progressivement l’approvisionnement d’ici à la fin avril 2022, contribuant à faire rebondir le prix de l’or noir.
L’accord de ce dimanche était attendu par les analystes, après une série de pourparlers durant toute la journée de samedi. De plus, selon un rapport de l’organisation, la demande mondiale de pétrole continuera de s’accélérer au moins jusqu’en 2022. Cette croissance a poussé les experts de l’Opep+ a anticipé les hausses supplémentaires.

Il y quelques jours, c’est au tour de l’Agence internationale de l’énergie de publier des données similaires, estimant que la demande d’or noir devrait dépasser les niveaux d’avant la crise d’ici la fin 2022.

Ces analyses et projections qui ont sans doute facilité cet accord de dernière minute, sauvant ainsi le consensus au niveau de l’Opep+.
Seule incertitude: l’évolution de la pandémie dans les grands pays industrialisés ou les grands consommateurs.