Le prix du pétrole à son plus haut niveau depuis 2018
Une première depuis octobre 2018. Les prix du pétrole ont fini mardi 22 juin à leur plus haut, soutenus par la demande et l’élection du conservateur Ebrahim Raïssi en Iran, susceptible de compliquer les négociations sur le nucléaire iranien et de retarder le retour de millions de barils sur le marché.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 75,31 dollars à Londres, en hausse de 1,89% ou 1,39 dollar par rapport à la clôture de lundi . A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet a gagné 2,82% ou 2,02 dollars, à 74,81 dollars.
« Le scénario haussier est toujours intact grâce à une demande mondiale qui se redresse », explique Bjarne Schieldrop, analyste de Seb. « L’élection d’Ebrahim Raïssi comme nouveau président iranien est susceptible de retarder le retour de son pétrole » sur le marché, a continué Bjarne Schieldrop, mais pas de le faire « dérailler ».
Le candidat ultra-conservateur, proclamé vainqueur samedi de l’élection présidentielle iranienne, doit succéder au modéré Hassan Rohani en août. Bien qu’issu d’un courant politique se caractérisant par l’antiaméricanisme et le rejet de l’Occident, Ebrahim Raïssi a néanmoins rappelé pendant la campagne que la priorité était d’obtenir la levée des sanctions pour sortir le pays de l’ornière. Au lendemain de son élection, plusieurs diplomates qui tentent de ressusciter l’accord sur le nucléaire iranien à Vienne, en Autriche, ont déclaré « se rapprocher » d’un accord mais des points d’achoppement demeurent.