62 000 enseignants contractuels permanisés avant la rentrée scolaire

L’opération de permanisation de 62 000 enseignants contractuels de l’éducation nationale dans leurs postes doit être finalisée avant la rentrée scolaire 2023/2024, en application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Ces derniers seront soumis à un concours de fin de formation préparatoire pédagogique, qui aura lieu du 3 au 5 septembre prochain.
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a donné des instructions strictes pour mettre au point toutes les procédures et finaliser le processus d’intégration des enseignants contractuels concernés dans les meilleurs délais. Selon lui, l’opération d’intégration donnera plus de stabilité au secteur de l’éducation nationale.
Ce processus d’intégration sera conclu par l’organisation d’un « concours de permanisation » supervisé par des « comités d’inspection » spécialisés et organisé au niveau des établissements d’enseignement, après l’approbation de la fonction publique concernant les listes des lauréats.
Les directions de l’éducation de wilaya concernées sont tenues, à cet effet, de programmer la fin de l’examen de formation préparatoire pédagogique du 3 au 5 septembre, pour passer ensuite à l’étape des délibérations de fin de formation dans la période du 10 au 14 septembre, et ce avant de diffuser les listes des lauréats au niveau national.
Les services de contrôle sont tenus également de s’assurer que les concernés ont effectué toutes les heures de formation programmées par la direction de la formation du ministère, estimées à 190 heures, réparties sur sept semaines et programmées en dix unités.
Les mêmes services sont tenus d’envoyer et de soumettre les résultats de l’examen à la Direction générale de la fonction publique pour approbation finale des listes des candidats retenus, en veillant à les revoir d’une manière minutieuse afin d’éviter de tomber dans les mêmes situations qui ont entravé le travail des comités d’inspection les années passées.
Cependant, les services du ministère ont exclu de l’intégration les enseignants contractuels qui se sont absentés sans justifications légales lors des sessions de formation préparatoire pédagogique, lesquelles ont débuté à partir de juillet dernier, ainsi que ceux ayant échoué à l’examen de fin de formation.
Il convient de noter que les enseignants contractuels ont reçu des sessions de formation intensives dans plusieurs matières. Il s’agit de formations sur l’enseignement des langues, la médiation scolaire, la pédagogie et la psychologie, la législation scolaire, l’évaluation et le traitement pédagogique, les techniques de gestion des classes, l’éthique de la profession et le système éducatif algérien, les programmes scolaires, ainsi que l’informatique et les technologies de l’information et de la communication, le but étant d’avoir des enseignants qui ont de la pédagogie et des connaissances leur permettant de bien se comporter avec leurs élèves et de réussir à surmonter les problèmes qu’ils pourraient rencontrer à l’avenir.
Pour rappel, l’opération d’intégration des enseignants contractuels a été entamée en décembre dernier suite à une instruction du président de la République, à l’issue d’un Conseil des ministres portant titularisation des enseignants contractuels de l’éducation nationale. Une décision qui a été saluée par l’ensemble des syndicats du secteur, après des années de lutte et de mobilisation de la corporation des contractuels.
Le président de la République avait ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidé le 11 décembre 2022, la titularisation immédiate de l’ensemble des enseignants contractuels du secteur de l’éducation dont le nombre est de 59 987.
Le ministre de tutelle a indiqué que les enseignants contractuels ont acquis une expérience suffisante du fait qu’ils aient travaillé avec le même titre pendant plusieurs années. Il a installé une commission chargée de l’encadrement et du contrôle de la mise en œuvre effective de la décision du président de la République.
Cette décision de titularisation a fait réagir les étudiants des Ecoles normales supérieures, lesquels ont observé des grèves et des rassemblements dans les onze ENS existantes, et ce au niveau du territoire national. Il s’agit des ENS de Kouba et Bouzaréah (Alger), Constantine, Sétif, Béchar et Ouargla. Les protestataires ont demandé le règlement de la situation des diplômés qui travaillent par détachement, avant de procéder à la permanisation des contractuels. Ils demandent aussi « des garanties de recrutement direct » ainsi que «la priorité dans le recrutement ».
Les étudiants s’appuient sur l’engagement du ministère de l’Education nationale quant à leur recrutement direct à la fin de leur formation, conformément à l’article 4 du contrat qui les lie au ministère de l’Enseignement supérieur et à celui de l’Education nationale, lequel leur donne la priorité pour le recrutement au niveau de leur lieu de résidence. Le ministre Belabed avait, pour sa part, assuré que la décision de titulariser les enseignants contractuels n’impacterait en rien les postes d’emploi des étudiants des Ecoles normales supérieures (ENS) dans le secteur.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.