5e mandat: Les étudiants reprennent la protesta
Les étudiants reviennent à la charge. Ils ont repris ce dimanche la protestation en organisant des rassemblements dans plusieurs universités du pays pour exprimer leur rejet de la candidature du Président sortant pour un cinquième mondat.
A Alger, dès les premières heures de la journée, des dizaines d’étudiants se sont rassemblés à l’ancienne faculté de droit à Ben Aknoun. A quelques encablures du Conseil constitutionnel, ces étudiants scandaient « Makech lkhamsa ya Bouteflika » (Bouteflika, pas de cinquième mandat) à l’intérieur du campus, car le portail était bloqué par des CRS.
Les manifestants ne cessaient pas de souligner le caractère pacifique de leur manifestation en scandant « silmiya, silmiya » (pacifique), à l’instar des autres marches qu’a connues le pays depuis le 22 février.
Un important dispositif sécuritaire a été déployé autour du Conseil constitutionnel, où les candidats doivent déposer leur dossier de candidature. Même ambiance à l’université de Bouzaréah où des étudiants ont même marché sur l’autoroute, perturbant ainsi la circulation routière. Même atmosphère à la Fac centrale à Alger-centre, où un dispositif sécuritaire a été également mis en place. A Dely Brahim, à la fac de droit de Saïd-Hamdine, à celle de médecine, les étudiants ont organisé des sit-in et ont même marché pour exprimer leur rejet de la candidature de Bouteflika.
Comme c’était le cas pour les étudiants de l’université de Bab Ezzouar, qui ont organisé une marche certainement pour rejoindre leurs camarades à Alger-centre, bloquant la circulation entre l’aéroport et Alger. Avec la même détermination, les étudiants des universités du pays ont également bougé, en ce dernier délai de dépôt des dossiers de candidature au Conseil constitutionnel.
En effet à Constantine, Bordj Bou Arréridj, Skikda, Mostaganem, Blida, Bouira, Guelma… les étudiants sont aussi sortis pour manifester.
Rappelons que les étudiants sont à leur deuxième action. Ils ont rejoint la protestation le 26 février passé. Mardi dernier, des rassemblements et des marches ont eu lieu dans les campus ou dans la rue à travers tout le pays. « Djemhouria machi mamelaka » (une République et non une monarchie), « Makach elkhamsa ya Bouteflika » (il n’y aura pas de 5e mandat) sont autant de slogans que les étudiants ont scandés pour exprimer leur refus.