Les mythiques Daft Punk se séparent, choc chez les fans

Après vingt-huit ans de collaboration , Daft Punk annonce sa séparation dans une vidéo d’un peu plus de huit minutes publiée sur leur compte YouTube. Sobrement intitulée Epilogue, les Daft Punk ont annoncé leur séparation dans cette vidéo qui reprend des scènes extraites de leur film Electrorama, sorti en 2006 et qui mettait en scène le duo, sous l’apparence de deux robots, dans le désert.
Le site de Variety, un magazine américain sur l’industrie du spectacle, salue ainsi « l’un des groupes les plus influents et les plus populaires à avoir émergé au cours des trente dernières années ». Le journaliste Jem Aswad ajoute même que leur premier album, Homework (1997), est « l’un des meilleurs » de ceux sortis au milieu des années 1990, période faste de la musique électro française (Air, Dimitri from Paris, Etienne de Crécy…).
Mais est-ce vraiment la fin de Daft Punk ? Rien n’est moins sûr. Pour Variety, « il est probable, compte tenu de l’histoire du groupe, connu pour son anticonformisme, qu’ils continueront à sortir de la musique, des vidéos et tout autre projet qui leur plairait. Il est même possible que cette annonce soit le début d’un nouveau projet ».
Interrogé par la radio publique américaine NPR (National Public Radio), le critique Simon Reynolds n’est pas vraiment de cet avis, car, selon lui, le groupe semble ne plus avoir de nouvelles pistes musicales à explorer. Leur dernier album, Random Access Memories, marque la fin d’un parcours artistique : ils ont commencé en réutilisant des samples tirés de musiques disco des années 1970 et 1980, pour ensuite créer leur propre musique, explique en substance Simon Reynolds. « Que pourraient-ils faire ensuite ? », demande-t-il.
Selon Rolling Stone, Daft Punk « a laissé une marque indélébile dans le paysage pop mondial, mais surtout en Amérique ». Dans les années 2000, leurs morceaux, en particulier Harder, Better, Faster, Stronger (2001), « a contribué à poser les fondations du boom de l’EDM [electronic dance music, la branche la plus populaire de la musique électro] qui allait secouer la pop aux Etats-Unis au début des années 2010 ».
Le duo était depuis le tonitruant et abrasif «Homework» (1997), le plus grand ambassadeur de l’électro française. Un statut indéboulonnable solidifié avec trois autres opus au succès à chaque fois planétaire, «Discovery» (2001), «Human After All» (2005), «Random Access Memories» (2013) avec le tube planétaire «Get Lucky», ainsi que des performances scéniques marquantes.
Cela faisait quatorze ans que Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, amis depuis le lycée, ne s’étaient plus produits en concerts, sinon pour de très rares apparitions lors de cérémonies télévisées.
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