50 zones industrielles ciblées par les Espagnols

Depuis deux ans, la valse ministérielle ou encore celle de hauts responsables de plusieurs pays qui, pour la plupart, sillonnent les zones et autres concentrations industrielles à travers le pays dans le but de dénicher un partenariat avec les industriels algériens, semble désormais s’engager dans une course contre la montre, pour nombre d’entre eux.
La visite du ministre espagnol de l’Industrie, de l’Energie et du Tourisme. Jose Manuel Soria, suit cette logique. A en croire ce qui ce dit autour de cette virée, l’hôte ibérique d’Alger profitera de son passage algérois et de ses discussions avec son homologue algérien, Abdessalem Bouchouareb, pour évoquer, entre autres, l’intérêt que portent des investisseurs espagnols aux projets visant la valorisation de l’activité industrielle.
L’on parle d’ores et déjà de la création prochaine d’une cinquantaine de zones industrielles à travers le territoire national, pour un alléchant montant qui avoisinerait les quatre milliards de dollars.
Selon une « short list » publiée récemment par l’Aniref (Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière), à la suite d’un avis d’appel lancé fin 2014 portant sur l’octroi de marché pour la maîtrise d’œuvre de parcs industriels, pas moins de 12 bureaux et groupements espagnols ont été présélectionnés sur 21 bureaux en course. C’est dire que l’intérêt en vaut la peine.
Depuis quelque temps, plusieurs directives de l’exécutif semblent aller dans le sens d’une diversification de l’économie nationale. Ainsi, des facilitations sont annoncées pour les opérateurs nationaux désireux de fructifier la production nationale. Un fait qui a eu pour effet de booster le nombre de dossiers soumis à étude au niveau des différents organismes chargés du suivi et de la faisabilité des projets. Pour cela, l’Etat se devait de dégager des assiettes foncières.
Dans cet objectif, plusieurs milliers d’hectares ont été réservés dans le cadre des différents programmes d’aide aux investissements chapeautés, notamment, par le Calpiref (Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier), L’Aniref ou encore l’Andt (Agence nationale de développement du tourisme).
Dans l’est du pays, à Constantine par exemple, l’on parle déjà de près de 7 000 hectares qui auraient été affectés aux programmes d’investissement dans le cadre du Calpiref, dont une bonne partie vise la création ou l’extension de zones industrielles à travers le territoire de la wilaya. Selon un cadre à la direction de l’Industrie de la ville des Ponts, sur les 1 785 dossiers déposés au niveau du Calpiref, 675 ayant reçu un avis favorable sont candidats pour décrocher une assiette foncière.
Seulement, à en croire M. Habati, une attention particulière sera portée sur le suivi des projets dès leur lancement pour éviter qu’ils soient déviés de leur objet comme ce fut le cas par le passé. Des dizaines de parcelles foncières en plein dans des zones industrielles ont, en effet, vu pousser des salles des fêtes ou autre dépôts de marchandises.
Des activités non productives et parfois même parasitaires.
Décidé à mettre de l’ordre et à réorganiser l’activité industrielle, l’Etat est ainsi face à un réel défi. Un défi auquel sera sûrement associé le savoir-faire étranger.
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