46e année de la disparition du poète de la Révolution algérienne : Vibrant hommage à Moufdi Zakaria
C’est un vibrant hommage qui a été rendu au grand poète de la Révolution algérienne Moufdi Zakaria, auteur de l’hymne national « Kassaman », à l’occasion de la 46e année de sa disparition. Ce poète hors pair est considéré comme une véritable icône de la poésie révolutionnaire non seulement en Algérie mais également dans le monde arabe.
L’hommage qui a été rendu à Moufdi Zakaria a été organisé par la Bibliothèque principale de lecture publique d’Alger, en coordination avec la Maison de la poésie algérienne et la Fondation Moufdi-Zakaria, jeudi à Alger. La rencontre a été rehaussée par la présence de poètes et d’académiciens qui n’ont pas manqué, chacun dans sa façon de lui rendre hommage, d’évoquer et d’insister sur l’héritage légué par l’éminent Mofdi Zakaria.
A cette occasion, l’historien Mohamed Lahcène Zeghidi a mis en avant le nationalisme que le poète manifeste très tôt, d’abord sous l’influence de sa famille, puis grâce à sa formation politique et culturelle.
Militant actif au sein du Mouvement national, le poète a fait un parcours remarquable dans l’Etoile nord-africaine et le Parti du peuple algérien (PPA), a-t-il souligné, rappelant que ce chantre de l’unité maghrébine, emprisonné vers la fin des années 1930, a rejoint le Front de libération nationale (FLN) au déclenchement de la Guerre de libération nationale.
Le poète a laissé derrière lui un riche héritage culturel en vers et en prose : des chants révolutionnaires, des poèmes en arabe classique, des textes en dialecte algérien, des textes politiques et des critiques, a dit l’historien.
De son côté, Ahmed Bafdel, petit-fils du poète et membre du Bureau national de la Fondation, est revenu sur les nombreuses correspondances que Moufdi Zakaria faisait parvenir à sa famille, lorsqu’il était dans les geôles coloniales ou lors de ses déplacements à travers le monde au service de la cause nationale.
Rassemblées par son fils Slimane Cheikh et publiées pour la première fois en 2022 lors du Salon international du livre d’Alger (SILA), ces lettres révèlent un aspect jusque-là méconnu de la vie du poète, à savoir son rapport à sa famille, a-t-il fait savoir.
Intervenant à cette occasion, le secrétaire général de la Fondation Moufdi-Zakaria, Djaber Amara s’est appesanti sur le rôle de la Fondation dans la préservation de l’héritage du poète de la Révolution, à travers la collecte de manuscrits et d’enregistrements sonores à mettre au service des générations futures.
Le président de la Maison de la poésie algérienne, Slimane Djouadi, considère Moufdi Zakaria comme « une icône de la poésie révolutionnaire en Algérie et dans le monde arabe », plaidant pour la proclamation du 17 août comme Journée nationale de la poésie.