44e jour d’agression contre les civils à Ghaza : La barbarie sioniste face à la détermination palestinienne

Après la barbarie commise ce dimanche dans l’hôpital Al-Shifa à Ghaza et l’évacuation forcée des malades, blessés et déplacés, les forces d’occupation sionistes ont sauvagement bombardé, ce lundi, l’hôpital indonésien qui accueille plus de 700 patients et des milliers de déplacés. Le premier bilan fait état de douze personnes tuées et des dizaines de blessés.

Les bombardements sionistes ont ciblé la salle de réanimation, où se trouvaient dix patients qui sortaient du bloc opératoire, un médecin orthopédiste et un accompagnateur, tous tombés en martyres, selon les déclarations du directeur médical de l’Hôpital. Il a également affirmé que des chars israéliens sont positionnés autour de l’établissement sanitaire situé dans le nord de l’enclave palestinienne, qui subit une agression meurtrière sans précédent depuis le 7 octobre dernier, avec la complicité des pays occidentaux, à leur tête les Etats-Unis.  

Selon l’agence de presse palestinienne WAFA, l’établissement a été touché par des tirs d’artillerie. Comme de nombreux autres établissements de santé dans la bande de Ghaza, l’hôpital indonésien, créé en 2016 grâce au financement d’organisations indonésiennes, a cessé ses activités. Le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf Al-Qidreh, a déclaré qu’il y a environ 700 patients, les équipes médicales et des milliers de déplacés à l’intérieur de l’établissement.

Pour justifier les bombardements et l’assaut militaire mené dans un établissement hospitalier protégé par la loi internationale, la convention de Genève et les règles de la guerre, l’état terroriste avait prétexté qu’un centre de commandement de Hamas se trouvait sous l’Hôpital Al-Shifa, puis ajoutant dans un second temps que des prisonniers israéliens capturés par la résistance palestinienne lors de l’opération Déluge D’El-Aqsa seraient cachés dans l’hôpital. Des prétextes sans fondement démentis entièrement par le Hamas depuis le début de l’agression.  

Suite à son échec de retrouver des preuves incriminant le mouvement palestinien Hamas à l’intérieur de l’hôpital Al-Shifa, l’armée sioniste a prétendu que les preuves avaient été «dissimulées».

S’agissant des 291 blessés et malades, incapables de se déplacer sans assistance médicale, restants à l’hôpital Al-Shifa, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prépare leur évacuation vers d’autres hôpitaux de Ghaza. Quant aux 30 bébés prématurés, ils ont été évacués avant-hier soir de l’hôpital vers Rafah, pour recevoir « des soins urgents dans l’unité de soins intensifs néonatals », a indiqué le patron de l’organisation onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Ces bébés ont beaucoup souffert » et ont subi des « séquelles importantes », a expliqué à la presse le directeur général des hôpitaux de la bande de Ghaza, Mohammed Zaqout, indiquant que huit bébés étaient morts par manque de soins avant leur transfert dont deux dimanche matin.

Cette sale guerre menée par les israéliens contre les civils, notamment les enfants qui représentent plus de 50% des personnes tuées, vise en réalité à masquer un retentissant échec stratégique de l’armée de l’occupation, qui peine à atteindre les objectifs annoncés par le chef du gouvernement sioniste, entre autres, l’éradication du mouvement de la résistance palestinienne Hamas de Ghaza.

De grandes pertes parmi les soldats sionistes

En dépit de l’énorme puissance de feu déployée pour couvrir l’avancement des troupes sionistes au sol, les combattants de la résistance infligent des pertes importantes aux sionistes. Selon les bilans israéliens, auxquels s’impose une censure stricte, le nombre de soldats israéliens tués dans la bande de Ghaza en quelques jours, a dépassé les 400 et les blessés se comptent en milliers.       

Pour le 45e jour consécutif, l’armée israélienne mène une opération militaire meurtrière contre les civils ghazaouis, tuant plus de 13 000 Palestiniens, dont 5 500 enfants, en plus de 33000 blessés, dont la majeure partie, 75 %, est constituée de femmes et d’enfants, selon le bilan le plus récent rendu public par les autorités palestiniennes à Ghaza.

L’armée yéménite ouvre un nouveau front

Le génocide perpétré contre les civils palestiniens n’a pas laissé indifférents l’armée yéménite, qui avait lancé à plusieurs reprises des missiles et des drones armés contre le territoire palestinien occupé, se sont emparés, avant-hier, en mer Rouge du Galaxy Leader, un navire commercial propriété d’un homme d’affaires sioniste en représailles à l’agression israélienne contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza.

« Les forces navales des forces armées yéménites ont mené une opération militaire en mer Rouge, dont le résultat est la saisie d’un navire israélien et son transfert vers la côte yéménite », a revendiqué le porte-parole de l’armée yeménite, Yahya Saree, sur le réseau social X. Cette « saisie » se fonderait, selon lui, « sur la responsabilité religieuse, humanitaire et morale envers le peuple palestinien opprimé, soumis à un siège injuste et à la poursuite des massacres horribles et odieux perpétrés par l’ennemi israélien».

Les forces armées yéménites ne menacent « que les navires de l’entité israélienne et ceux appartenant à des Israéliens », a-t-il fait valoir, soulignant que les 25 membres de l’équipage sont traités « conformément aux enseignements et aux valeurs de notre religion islamique ».

« La détention du navire israélien est une mesure qui prouve le sérieux des forces armées yéménites dans la conduite de la bataille navale, quels qu’en soient les coûts », a asouligné Mohammed Abdulsalam, négociateur en chef et porte-parole du mouvement des Houthis, ajoutant que « ce n’est que le début».

Selon le site spécialisé Marine Traffic, le Galaxy Leader, qui battait pavillon des Bahamas, naviguait samedi dernier pas loin du large de la ville portuaire saoudienne de Jeddah, en mer Rouge, lorsque son système de suivi et d’identification automatique, ou AIS, a été désactivé, une manière de dissimuler sa présence. Il convient de rappeler que l’armée yéménite avait menacé de prendre pour cible des navires israéliens dans cette mer stratégique située entre le nord-est de l’Afrique et la péninsule Arabique.

Les agissements cruels des israéliens menacent sérieusement la stabilité dans une région sensible et qui risque de s’embraser à tout moment. Pour ces raisons, les appels à mettre fin à cette catastrophe humanitaire se multiplient. Plusieurs pays et organisations internationales appellent sans cesse les autorités sionistes à stopper le bain de sang Ghaza.  

La Chine demande à mettre fin à la «catastrophe humanitaire»

La communauté internationale doit «agir d’urgence» pour mettre fin à la «catastrophe humanitaire » à Ghaza, a déclaré ce lundi le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à des diplomates de pays arabes et musulmans, à Pékin.

« Œuvrons ensemble pour calmer rapidement la situation à Ghaza et rétablir la paix au Moyen-Orient dès que possible », a déclaré M.Wang.

«Une catastrophe humanitaire se déroule à Ghaza », a-t-il déclaré aux hauts diplomates de la délégation, dont les ministres des Affaires étrangères de la Palestine, de l’Indonésie, de l’Egypte, de l’Arabie saoudite et de la Jordanie.

«La situation à Ghaza affecte tous les pays du monde, remettant en question la notion du bien et du mal et les principes fondamentaux de l’humanité », a-t-il ajouté.

«La communauté internationale doit agir de toute urgence et prendre des mesures efficaces pour empêcher que cette tragédie ne s’étende», a souligné M. Wang.

Selon Pékin, les discussions avec les ministres visent à «protéger les civils et résoudre équitablement la question palestinienne ».

Wang a fait valoir ce lundi auprès des diplomates que Pékin était «un bon ami et un frère des pays arabes et musulmans ».

La Chine a toujours et fermement défendu les droits et les intérêts légitimes des pays arabes et musulmans, a-t-il assuré, ajoutant que son pays a toujours fermement soutenu les efforts du peuple palestinien pour restaurer ses droits et ses intérêts nationaux légitimes.