40 000 quintaux bientôt sur le marché
40 000 quintaux de pomme de terre seront commercialisés au niveau des marchés de gros durant les deux prochains mois, a révélé, hier, le président de la Commission nationale des mandataires de fruits et légumes, Mohamed Medjbar.
Elles seront commercialisés à partir du 15 du mois courant au niveau des 45 marchés de gros existants au niveau national, a-t-il fait savoir, lors d’une conférence de presse organisée, hier, au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
M. Medjbar a appelé les autorités publiques à ouvrir une enquête approfondie sur les 300 000 quintaux de pomme de terre qui ont été stockés au mois d’avril passé, « puisque ils ne sont pas passés par les marchés de gros « , a-t-il dit. Il faut dire que depuis plus d’un mois le prix de la pomme de terre ne cesse de cracher le feu. Au niveau des marchés du détail son prix a franchi les 100 DA pour le kilogramme.
Une situation qui a suscité un large mécontentement chez les citoyens, sachant que la pomme de terre est la plus consommée par les familles. Evoquant la hausse vertigineuse des prix de produits alimentaires de large consommation, le porte-parole de l’UGCAA, El Hadj Tahar Boulenouar l’a expliqué par plusieurs facteurs essentiels. Selon lui, cette flambée des prix répétitive est due à la non-résolution de ses causes principales.
« Quand on est toujours face aux mêmes conditions, cela mènera automatiquement vers les mêmes conséquences », a noté, M. Boulenouar.
« Les commerçants ne sont pas seuls responsables de l’instabilité des prix des produits alimentaires, et de la désorganisation du réseau de la distribution « , a affirmé, le porte-parole de l’UGCAA. Cette hausse relève, selon lui, de l’insuffisance de la production par rapport à l’offre. Ce manque de la production nationale est démontré chaque année par les statistiques des services des Douanes sur l’augmentation de la facture des exportations.
« 30 à 50 % des fruits commercialisés sur le marché national sont importés », a fait savoir, M. Boulenouar. L’autre facteur lié à cette augmentation des prix relève de la désorganisation du réseau du stockage et distribution.
M. Boulenouar n’ pas manqué d’évoquer également que le manque de marchés de proximité qui augmente la différence entre le prix du gros et celui du détail.
« On a besoin de 1 000 marchés de proximité au niveau national pour stabiliser les prix des produits alimentaires « , a-t-il suggéré. De son côté, le président de l’association des consommateurs, Mustapha Zebdi a fait état de plusieurs plaintes qui ont été adressées à l’association afin de trouver une solution à cette situation.
« On a constaté un large mécontentement chez les citoyens qui exigent la nécessité de mettre un terme à cette flambée « , a-t-il dit. En appelant les organismes de régularisation au sein du ministère de l’Agriculture à intervenir immédiatement pour résoudre cette problématique.
« Qu’attendent ces organismes pour régulariser les prix de la pomme de terre ? », s’est interrogé, M. Zebdi. Ce dernier, a souligné, également la nécessité de mettre en place des marchés de proximité pour stabiliser les prix des fruits et légumes. « Après l’éradication des marchés informels, les autorités publiques ont promis l’ouverture des marchés de proximité, mais en vain », a martelé, M. Zebdi.