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Nationale

300 terroristes repentis ont repris le maquis

300 terroristes repentis ont repris le maquis

Le nombre global de terroristes de l’ex-AIS avait atteint 12 000 hommes. A leur reddition en 1999, on comptait 6 000 repentis. A cette époque, les éléments de l’AIS avaient bénéficié d’une grâce amnistiante du président de la République Abdelaziz Bouteflika dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.

Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux ont rejoint le maquis pour lutter, une nouvelle fois, contre le pouvoir, mais, cette fois sous le nom d’autres organisations terroristes. 

Trois cents terroristes repentis ont ainsi rejoint le maquis. Un chiffre qui donne froid dans le dos. En 1999, lors de la reddition de plus de 6 000 éléments de l’AIS (Armée islamique du salut), alors branche armée de l’ex-FIS dissous, l’Etat avait pourtant posé ses conditions aux ex-terroristes y compris leur émir Madani Mezrag : le dépôt des armes s’ils souhaitaient bénéficier de la loi portant sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Cependant, certains repentis n’ont pas respecté cette condition en cachant, depuis cette époque, une quantité d’armes qui, vienne d’être découvertes par les gendarmes enquêteurs.

A Jijel, par exemple, les gendarmes ont découvert, il y a seulement quelques semaines, des armes de type Siminov qui ont appartenu à des gardes communaux assassinés dans la même wilaya lors d’une embuscade meurtrière tendue alors par les terroristes de l’AIS.

Quels sont les motifs qui poussent de nombreux repentis à rejoindre le maquis ? Comment ont-ils pu cacher des armes tout au long de ces années ? Quelles sont les conséquences de ce retour dans ce contexte très particulier ? Ce qui peut être qualifié d’ « effet Daech » est un aspect à ne pas négliger dans le cadre du retour en force des repentis à une activité armée, estiment des observateurs de la scène sécuritaire.

Les enregistrements audiovisuels publiés sur la Toile par l’organisation terroriste « Etat Islamique, ou Daech, montrant des terroristes de forte corpulence, en cagoulés, bien armés et vêtus d’un même uniforme, « fascinent » les jeunes « djihadistes », qui s’éloignent ainsi de l’islam vrai et tolérant au profit du radicalisme, expliquent des observateurs. « Nombre de jeunes voient en Daech une réussite à la fois matérielle et du religieuse.

Ce qui est faux, bien sûr. Mais les enregistrements de Daech, réalisés à l’hollywoodienne, attirent des ̎djihadistes̎ qui croient qu’en renforçant pouvoir vivre une aventure exaltante mais s’enrichir aussi en même temps », ajoutent ces observateurs.

Daech, à qui il a été fait acte d’allégeance par nombre d’organisations terroristes, attire également des « djihadistes » en tant qu’individus. Parmi eux, des terroristes repentis dans le cadre de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale.

Des sources concordantes estiment à 300 le nombre de repentis ayant rejoint les maquis ou faisant partie de réseaux de soutien et de logistique à des organisations terroristes comme Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Leur remise en liberté est exploitée par AQMI et d’autres organisations terroristes.

Les six membres de l’ex-AIS de Jijel et les armes de guerre

Le nombre de repentis à voir repris une à activité armée ne cesse d’augmenter. C’est le cas dans la wilaya de Jijel, l’ex-fief de l’AIS et de Madani Mezrag. Ici, il y a quelques semaines seulement, une cellule composée de six repentis, âgés entre 40 et 54 ans, tous des anciens maquisards de l’ex-AIS, avait été démantelée par les gendarmes enquêteurs de la section de recherches de Jijel, tandis qu’un lot d’armes automatiques, dont des armes de type Siminov, des fusils de chasse et des explosifs ont été saisis. Il s’agit des nommés H. R. (48 ans), B. S. (54 ans), F. S. (44 ans), A. F. (43 ans), K. S. (53 ans), et L. T. (40 ans). Pour rappel, le démantèlement de cette cellule remonte au 26 août dernier.

Les investigations menées par les gendarmes des sections de recherche, de sécurité et d’intervention de Jijel, suite à l’élimination de deux terroristes à la cité Ouled Suissi, dans le commune de Taher et la récupération de deux armes, ont abouti à l’interpellation de trois des repentis en activité clandestine.

Poursuivant leur enquête, les gendarmes ont réussi à arrêter trois autres repentis et à saisir un lot important d’armes automatiques et d’explosifs. Le réseau était en phase de préparer le retour des actions terroristes dans la région, selon les enquêteurs.

Dix individus, dont un « repenti », arrêtés à Boumerdès

De leur côté, les enquêteurs de la Gendarmerie nationale de Boumerdès ont arrêté une dizaine de personnes, dont un terroriste repenti, dans le cadre des investigations menées après l’assassinat d’un citoyen dans une cafétéria à Ouled Aïssa, dans la wilaya de Boumerdès.

Agés respectivement de 25 à 60 ans, les présumés accusés ont été condamnés par la justice pour « association de malfaiteurs, assassinat, menaces, aide et assistance à un groupe terroriste et non-dénonciation de criminels ». Les investigations entreprises par les gendarmes enquêteurs de la section de recherches de Boumerdès ont d’abord conduit à l’interpellation de quatre des mis en cause. Poursuivant leur investigations, ils ont interpellé les cinq autres mis en cause, en plus du terroriste repenti.

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