27 peines capitales contre les principaux accusés – Le Jeune Indépendant
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Nationale

27 peines capitales contre les principaux accusés

27 peines capitales contre les principaux accusés

Le président du tribunal criminel d’Alger a prononcé hier 27 peines capitales dont 26 par contumace notamment contre Droudkel Abdelmalek alias « Mossab Abdelwadoud » et le principal inculpé El Adoui alias « Talha Bouhafs ».

Le même président a prononcé 04 décisions d’extinction des actions publiques dont en ce qui concerne Gouri Abdelmalek qui a été abattu par les services de sécurité récemment. Le tribunal a aussi prononcé des peines allant de 03 à 10 ans de réclusion criminelle contre les autres mis en cause qui ont été reconnus coupables de complicité dans les attentats meurtriers ayant secoué la région de la Kabylie. Auparavant, le procureur général avait requis peines capitales et sept autres de 20 ans de réclusion criminelle contre les 15 mis en cause impliqués dans l’affaire tant attendue des 41membres de l’organisation terroriste « Al-Qaîda au Maghreb islamique » (AQMI), dont Abdelmalek Droukdel alias « Mossab Abdelwadoud ». Le représentant du parquet général avait estimé que toutes les preuves légales et matérielles concernant les chefs d’inculpation retenues à l’encontre des inculpés sont formelles, notamment en ce qui concerne l’intention criminelle d’attenter aux vies humaines et de créer un climat d’insécurité au sein des populations, et ce en perpétrant des attentats meurtriers dont ont été victimes des policiers. Le même procureur a par ailleurs souligné que les incriminés ont usé de la même tactique celle de nier les faits qui leur ont été reprochés au cours de l’instruction judiciaire pour esquiver tout simplement à la responsabilité pénale qui leur incombe.

Les avocats de la défense qui se sont succédé aux plaidoiries ont sollicité des acquittements en faveur de leurs clients arguant que ces derniers n’ont rien à voir dans les attentats ayant ciblé les services de sécurité dans la localité d’Aït Yahia située à quelques encablures de la ville d’Aïn El Hammam. Pour rappel, tous les inculpés qui se sont présentés à la barre ont nié toutes les accusations portées contre eux au niveau de l’enquête préliminaire et l’instruction judiciaire arguant que : « Toutes les dépositions faites au cours de l’interrogatoire leur ont été soutirés sous les pressions et tortures exercées sur eux par des éléments de la police judiciaire dépendant du département des renseignements et de la sécurité DRS dépendant du ministère de la Défense nationale ». Il convient de signaler que le premier inculpé qui a été auditionné n’est autre que le principal accusé dans cette affaire. Il s’agit de El Adoui Walid alias « Talha Bouhafs ».

Ce dernier a d’emblée affirmé au président en charge du dossier qu’il n’a ni tué ni participé dans les assassinats ayant visé le policier dans la localité de Ait Yahia relevant de la circonscription administrative d’Ain El Hammam. Le mis en cause qui répondait à toutes les questions par la négation a voulait faire croire aux membres du tribunal criminel qu’il n’a pas été arrêté par les services mais il s’est constitué prisonnier de son propre gré. Mais il perdra de sa ténacité lorsque le président lui a fait savoir qu’il a été arrêté le 19 août 2011, à 19 heures 40 en son domicile familial sis à Bachjarah. A la question de savoir s’il était en contact permanent avec les autres inculpés poursuivis, le mis en cause a clamé haut et fort : « Je ne connais personne ! Je n’appartiens à aucun groupe terroriste ! Le policier a été assassiné par Gouri Abdelmalek qui après l’avoir tué s’est emparé de son pistolet automatique ». Interrogé à propos de la personne qui l’a convaincue pour rejoindre les groupes armés, l’inculpé à répondu : « C’est grâce à l’imam Farouk Benarbia de la mosquée Malek Benabi de la cité Bel Air que j’ai pu rejoindre le maquis où je suis resté pendant quelques mois ». S’agissant de son adhésion au sein des phalanges « El Forkane » et « El Wafa », il a répliqué : « Je n’ai rien à voir avec ces phalanges ! » Les inculpés sont par ailleurs incriminés pour avoir visé au cours de la tragédie nationale qu’a traversée notre pays des éléments des services de sécurité et de l’Armée populaire nationale (ANP), dont pas moins de 60 victimes ont été assassinées lors d’embuscades à Alger, et dans la wilaya de Tizi Ouzou. Parmi les chefs terroristes qui seront jugés par contumace figurent notamment l’émir d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel et Gouri Abdelmalek, qui a été déjà condamné en 2012 à la peine capitale pour assassinats et enlèvements avec demande de rançon en 2009 dans la wilaya de Boumerdès. Gouri Abdelmalek, actuel chef de la katiba « Djund Allah » activant dans la région du Centre et de ses environs avait fait allégeance à l’organisation autoproclamée Etat Islamique (Daech).

Le premier auditionné a reconnu tout au long de son audition par contre d’avoir divulgué aux services de sécurité les noms de ses complices dont l’un d’eux a été abattu dans une cache de terroristes à Corso. Parmi les accusés détenus se trouve Chrik M’hamed et Walid Khaled, qui ont été arrêtés lors d’une embuscade à Bachdjarrah à Alger. Ils étaient en possession d’armes et de bombes artisanales. Walid Khaled se préparait alors à exécuter une opération kamikaze. Ces présumés terroristes appartenaient à « la Katiba El Feth », affiliée au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dirigée par Droukdel Abdelmalek, et qui activait sur les hauteurs de Bouzegza, dans la commune de Keddara (Boumerdès).

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