200 milliards pour la paix dans les écoles – Le Jeune Indépendant
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Nationale

200 milliards pour la paix dans les écoles

200 milliards pour la paix dans les écoles

Benghebrit a enterré la hache de guerre avec une dizaine de syndicats. Pour ce faire, une charte d’éthique, qui équivaut à un code d’honneur, a été signée par la ministre et les syndicats.

Cet accord sera appuyé d’une enveloppe de 200 milliards de DA censée satisfaire les revendications syndicales et, par ricochet, ramener la paix dans les écoles.

La ministre de l’Education nationale a rencontré dimanche dernier une dizaine de syndicats. Pour ce qui est du logement et de la retraite après 20 ans de service dans l’éducation, Nouria Benghebrit a expliqué à ses interlocuteurs que ces deux revendications ne relevaient pas de ses compétences.

Dans le cadre de la stratégie d’actions déployée par la ministre afin d’arriver à un accord avec les partenaires sociaux, une enveloppe de 200 milliards de DA a été débloquée pour satisfaire leurs revendications. Benghebrit a, encore une fois, manifesté sa sincère détermination à engager les grands moyens afin de garantir une scolarité sereine aux élèves algériens.

Au lendemain de l’accord signé avec les syndicats de son secteur, la ministre, qui s’est exprimée sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne, a tenu à réitérer l’engagement du gouvernement à résoudre les problèmes essentiels du secteur. Mme Benghebrit a indiqué, qu’une enveloppe de 200 milliards de DA a été débloquée pour financer ces mesures décidées au profit des divers segments du corps enseignant. Par ailleurs, une déclaration d’intention qui précédera au paraphe la charte d’éthique et de stabilité à la mi-novembre, a été signée, hier, entre le ministère de l’Education et les syndicats.

L’objectif « est d’amener la majorité, si ce n’est la quasi-totalité de nos syndicats, à concrétiser cette charte et créer les conditions qui permettent à tous d’exercer leurs métiers », a déclaré Benghebrit. « Nous avons 6 syndicats qui sont prêts à signer cette charte », a-t-elle affirmé, ajoutant que « d’autres organisations syndicales demandent un peu de temps parce que leurs conseils n’ont pas été encore concertés ». Mme Benghebrit a rappelé, par ailleurs, que les mouvements de grève observés au cours des 10 dernières années par le corps enseignant ont provoqué un déficit de 2 années dans la dispense des cours et « en matière de connaissances ». 

260 000 bénéficiaires de la régularisation

Reconnaissant le bien-fondé des revendications exprimées par les syndicats, la ministre a indiqué que les mesures « ont concerné globalement 60% du personnel du secteur de l’éducation », relevant qu’avec ce taux « important » de régularisation touchant quelque 260 000 fonctionnaires et cadres, « l’essentiel des revendications a été résolu ».

Détaillant les avancements obtenus, elle a annoncé qu’ils concernent notamment la promotion dans le grade, le régime indemnitaire, les paiements des personnels, la formation, l’action sociale, les régularisations et beaucoup de « cas particuliers ».

Concernant les bénéficiaires de ces mesures, il s’agit, notamment, de ceux concernés par les rappels, 8 000 fonctionnaires, 50 000 au titre du régime indemnitaire et de la gestion et 45 000 pour la promotion dans le grade dans le corps des enseignants (jusqu’en 2017), 55 000 pour les postes en « voie d’extinction », et 18 000 pour les adjoints d’éducation.

Une commission pour lutter contre la violence

S’exprimant sur le phénomène de la violence, dans et autour des établissements d’enseignement, la ministre a indiqué qu’il a été procédé à l’installation d’une commission avec les syndicats et les parents d’élèves afin de proposer des mesures d’urgence, à moyen et à long termes, pour endiguer ce phénomène.

« Il y a certainement des mesures qui ne dépendront que de nous », estime la ministre, soulignant qu’« il y a aussi un travail important de sensibilisation à mener à ce niveau, pas uniquement au niveau des établissements mais aussi auprès des parents d’élèves ». La situation vécue par l’école algérienne, « un secteur névralgique », exige désormais, selon Benghebrit, « la mobilisation et un engagement permanent » de toute la communauté des enseignants.

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