2 Aout 1936 : Le discours historique de Messali Hadj

Le mois d’août est très riche en événements marquant le parcours historique de la révolution algérienne. L’Algérie célèbre en ce 20 août le double anniversaire de l’insurrection de 1955 et la plate-forme du congrès de la Soummam en 1956.
Aujourd’hui 2 août 2016, c’est l’an quatre-vingts du discours fondateur de la lutte armée, lancé par Messali Hadj dans un enthousiasme délirant, au grand stade de l’époque colonial au Ruisseau, à Alger.
Depuis l’invasion de l’Algérie en 1830, le peuple algérien n’a jamais cessé de résister à l’occupation, sous la conduite de l’Emir Abdelkader, Bouamama, El-Mokrani, Fatma N’soumer… Face à des forces armées inhumaines et impitoyables, ces résistances ont été anéanties.
Le centenaire de cette colonisation a marqué en 1930 le triomphe des thèses colonialistes. Le peuple algérien, vaincu momentanément, ne pouvait qu’adhérer au processus d’intégration prôné par le système colonial et cela allait se concrétiser par le congrès du 2 août 1936, auquel étaient conviés, au stade municipal de la capitale, les représentants de la communauté algérienne.
L’intervention de Messali Hadj, président de l’Etoile nord africaine,a, dans un discours historique fait relever la têteau peuple algérien, a permis de lui faire retrouver honneur et dignité et a surtout suscité l’espéranceen disant, devant un parterre de colonialistes médusés : « Nous rejetons de toutes nos forces le rattachement de l’Algérie à la France. Cette terre bénie est la nôtre, elle n’est ni à vendre ni à acheter ni à hypothéquer ; ses héritiers sont là. »
Cette déclaration a été la force fondatrice de la révolution armée devant conduire en juillet 1962 à l’indépendance de l’Algérie. C’est que tous les noms historiques qui ont déclenché en 1954 cette lutte armée, Boudiaf en passant par Aït Ahmed, Ben M’hidi, Ben Bella et AbaneRamdane, se réclament de MessaliHadj. Le président Boudiaf lui-même a répondu en ces termes percutants à une journaliste qui lui demandait d’où venait l’inspiration du déclenchement de la révolution algérienne :« La révolution algérienne a commencé le 2 août 1936. » Quant à Ben Bella et Aït Ahmed,ils se sont rendus après l’indépendance sur la tombe de Messali Hadj pour lui rendre hommage et exprimer leur fidélité à ses principes et à ses valeurs patriotiques.
Aujourd’hui, le Parti du peuple algérien (PPA) est toujours vivant avec, à sa tête, Ali Agouni, ancien compagnon de Messali Hadj. Il poursuit les valeurs et les idéaux de patriotisme et de nationalisme du plus vieux leader de la Révolution. Le PPAsouhaite rejoindre dans l’esprit rectiligne, authentique et légitime de la réconciliation nationale, la grande famille officielle des partis politiques de la République algérienne. Ensemble, dans un esprit d’unité et de cohésion, le Parti du peuple algérien s’attelle à œuvrer,avec les forces vives de la nation, au rayonnement de la démocratie et au renforcement du patriotisme ainsi qu’à celui de l’amour de l’Algérie. Ces constantes ont été la ligne de conduite de Messali Hadj, un exemple et un modèle de sacrifice d’une vie entière au service du pays.
Cet esprit de sacrifice suprême se résume en quelques mots,comme le souligne Ali Agouni, son compagnon de toujours : « Messali Hadj, arrêté déjà dès le 1er novembre 1934, n’a été libéré qu’à l’indépendance de l’Algérie en 1962. En exil, il a terminé sa vie de proscrit sans jamais revoir son pays indépendant. Son parcours légendaire et son rude combat pour le retour de la souveraineté de l’Algérie fait de lui le père du nationalisme algérien. »
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