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Nationale

1er Sommet Afrique – Corée du Sud:: l’empreinte de l’Algérie

1er Sommet Afrique – Corée du Sud:: l’empreinte de l’Algérie
Attaf lors de son intervention au Sommet du MNA.

Après les Etats-Unis, la Russie, l’Union européenne, la Chine, le Japon, l’Inde ou encore la Turquie, c’est au tour de la Corée du Sud d’organiser un sommet avec les dirigeants politiques africains. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, est d’ailleurs déjà sur place. Il est arrivé ce samedi dans la capitale sud-coréenne pour participer aux travaux de la réunion ministérielle préparatoire du sommet Afrique – Corée.

Pour la première fois depuis sa création, la République de Corée accueillera les dirigeants des Etats africains au sommet Corée – Afrique 2024, qui se tiendra les 4 et 5 juin à Ilsan et à Séoul.

M. Attaf a été chargé par le président de la République de prendre part à ce rendez-vous, selon un communiqué du ministère. « La participation de l’Algérie reflète sa volonté de renforcer le partenariat stratégique avec la Corée et son attachement au travail collectif africain », explique le communiqué. Il s’agit pour l’Algérie de poser son marque et son empreinte dans ce sommet au milieu des crises qui secouent l’Afrique et de nombreuses régions à leur tête le Moyen-Orient.

Pour la Corée du Sud, ce sommet revêt un caractère fondamental quant à ses futures relations économiques et commerciales. Le gouvernement sud-coréen considère l’Afrique comme une plaque tournante clé pour le « Sud global » _ une notion géopolitique regroupant une variété de pays du Sud _ et a donc décidé d’organiser le tout premier sommet Corée – pays d’Afrique afin de renforcer la coopération économique avec l’Afrique.

Le Continent africain est considéré comme le « dernier marché de l’avenir » compte tenu de ses ressources abondantes et de sa population importante de plus d’un milliard d’habitants. Malgré ce potentiel, les indicateurs de la coopération économique entre la Corée et l’Afrique sont jusqu’à présent très marginaux et les relations avec ce continent étaient jusqu’alors seulement axées sur l’aide au développement.

Et c’est justement sur ce sommet, considéré comme un point de départ, que Séoul mise pour le développement de ses relations avec le Continent africain. Il convient de noter que les préparatifs ont commencé il y a déjà plusieurs mois avec la création d’un comité public-privé de coopération.

Selon le ministère coréen du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie, le comité jouera un rôle de « lien » pour la coopération économique bilatérale afin que les entrepreneurs sud-coréens puissent pénétrer le marché africain et renforcer la coopération avec les hommes d’affaires africains. Le comité cherchera également à trouver des moyens de soutenir les entreprises privées visant à produire de bons résultats, tels que des contrats ou des protocoles d’entente avec la partie africaine.

Placé sous le slogan « Le futur, on le crée ensemble », le sommet confirme la volonté des autorités sud-coréennes d’avoir une présence plus significative sur ce continent riche en ressources naturelles.

Pourtant, selon les observateurs, ce sommet intervient dans un contexte de fortes tensions et de turbulences géopolitiques dans plusieurs régions du monde, où l’Afrique est devenue un espace de grande rivalité entre les grandes puissances. Cette guerre d’influence, qui charrie de nombreux périls, est une véritable source d’instabilité sur le plan sécuritaire et économique.

Cependant, Séoul entend développer ses rapports avec les Africains, et ce en mettant en place un partenariat sur le long terme, d’autant que le volume des échanges commerciaux entre la Corée du Sud et les pays d’Afrique peine à dépasser les 20 milliards de dollars. Un chiffre qui ne représente que 2 % seulement du total des échanges de la Corée du Sud. Pour les observateurs et les hommes d’affaires, la marge de progression reste grande.

Mais au-delà du business avec un pays dont le produit intérieur brut nominal était en 2021 le 11e plus élevé au monde (un montant de près de 1 800 milliards de dollars), il y a la politique. Car Séoul entend devenir un « pivot mondial ». Une ambition clairement affichée par les dirigeants sud-coréens du fait que le pays occupe un poste de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.



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