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Nationale

18 000 moutons volés avant l’Aïd

18 000 moutons volés avant l’Aïd

C’est la course contre la montre pour la Gendarmerie nationale. A quelques jours seulement de l’Aïd El-Adha, de grandes mesures sécuritaires ont été mobilisées dans le cadre du plan spécial Aïd déployé par le Commandement de la GN afin de contrôler les marchés de cheptel, souvent la proie de trafiquants en tous genres.

La Gendarmerie nationale a recensé 1157 affaires liées aux vols de cheptels et ce, à travers le territoire national, au cours desquelles 18 321 têtes ont été volées en huit mois. Au cours de ces affaires, expliquent les gendarmes, 901présumés trafiquants ont été arrêtés, dont 401ont été écroués, tandis que 12 346 têtes volées ont été récupérées.

L’année 2015 a connu une baisse de 11% en matière d’affaires traitées dans le cadre du trafic et de vol de cheptel, tandis qu’une baisse de 8% du nombre des trafiquants arrêtés a été également recensée, ainsi qu’une diminution de 15% en matière de cheptels volés (21 512 têtes en 2014) et une légère hausse de 2% en matière de cheptels récupérés, a indiqué la Gendarmerie dans son bilan.

L’analyse des gendarmes face à ce phénomène a révélé que la catégorie des ovins demeure la plus convoitée par les malfaiteurs avec un total de 16 655 têtes, suivie de loin par les caprins et les bovins avec respectivement 1 269 et 369 têtes volées.

Cela démontre que la cible préférée des réseaux de trafic de cheptel est l’ovin principalement à l’approche de la fête de l’Aïd El Adha, où les ovins volés seront vendus dans les marchés de cheptel ou carrément envoyés dans les pays voisins dans le cadre de la contrebande. Par ailleurs, l’exploitation des affaires traitées a révélé les difficultés rencontrées par les unités de la gendarmerie dans la lutte contre ce fléau, entre autre le retard accusé dans le dépôt de plainte par les victimes.

Il y a lieu de noter que la majorité des étables ne sont pas surveillées de nuit et aucune mesure de sécurité n’est prise par les éleveurs (mur de clôture, éclairage, etc). Cela met en danger les cheptels devant l’activité très inquiétante des trafiquants qui agissent souvent de nuit. Aussi, l’éloignement des étables des lieux de résidence des victimes a été l’une des causes de la hausse des vols de cheptel.

Ces endroits isolés, généralement, ne sont pas couverts par les réseaux de téléphonie mobile, ce qui a causé aux éleveurs beaucoup de peine pour alerter les gendarmes en cas de vol de leurs cheptels. 

Egalement, le cheptel n’est pas recensé, ce qui incite les victimes à rehausser le préjudice ou à émettre de fausses déclarations. D’autres facteurs ont facilité l’activité des réseaux de trafic de cheptel. Entre autres, le réseau routier important à travers les circonscriptions, notamment les chemins non classés et pistes, ce qui a facilité la mobilité des malfaiteurs et l’acheminement du cheptel volé.

Les trafiquants qui utilisent fréquemment des camions ne trouvent aucune difficulté à écouler le produit du vol auprès des receleurs et ce, dans un délai court.

La région centre durement frappée par le trafic

Le phénomène de vol de cheptels demeure très répandu dans le centre du pays, à l’est et à l’ouest par rapport à Ouargla et Bechar, selon le rapport de la Gendarmerie nationale. Cette dernière explique que, par contre, la circonscription régionale de Tamanrasset a enregistré un seul fait durant cette période.

Les wilayas du centre occupent la 1re position en matière d’affaires enregistrées, avec un total de 478 faits, ayant causé un préjudice de 6 887 têtes volées. Ces faits sont répartis à travers 11 wilayas. Parmi les plus touchées il y a Djelfa avec 74 faits, suivi par Ain-Défla (61), Alger (54) et M’Sila et Tizi-Ouzou avec 51 faits chacune, a expliqué la Gendarmerie. La comparaison avec la même période de l’année précédente a révélé une légère hausse de 3% en matière d’affaires enregistrées.

D’autre part, les wilayas de l’est occupent la 2e place avec un total de 295 faits, dont 133 résolus, ayant causé un préjudice de 4 774 têtes volées. Ces faits sont répartis à travers 15 wilayas, parmi elles Batna et Souk- Ahras avec 27 faits, suivies de près par Guelma, Tébessa et BBA avec 26 faits chacune, El Tarf et Khenchela avec 24 faits. La comparaison avec la même période de l’année précédente a révélé une baisse de 34%, en matière d’affaires enregistrées. Par ailleurs, les wilayas de l’ouest occupent la 3e position avec un total de 251faits, ayant causé un préjudice de 4 214 têtes volées.

Ces faits sont répartis à travers 12 wilayas, notamment SBA avec 38 faits, suivie de près par Tiaret (37) et Mascara (30). La comparaison avec la même période de l’année précédente a révélé une hausse de 13% en matière d’affaires enregistrées. Le sud-estarrive en 4e position avec 118 faits constatés, ayant causé un préjudice de 2 229 têtes volées. Ces faits sont répartis à travers les wilayas de Biskra avec 38 faits, Laghouat (29) et El Oued avec (25).

La comparaison avec la même période de l’année précédente a révélé une légère baisse de 4 % en matière d’affaires enregistrées. Le sud-ouest occupe la dernière position avec 14 faits constatés, ayant causé un préjudice de 202 têtes volées. La comparaison avec la même période de l’année précédente a révélé une baisse remarquable de 70%en matière d’affaires enregistrées.

Cagoules, armes blanches, les trafiquants frappent dans l’obscurité

Les enquêtes diligentées par les unités de la Gendarmerie nationale sur les vols de cheptels ont fait ressortir que le mode opératoire utilisé par les malfaiteurs est basé sur cinq facteurs. Le premier est que la majorité des vols sont perpétrés de nuit, une période qui permet aux trafiquants de prendre la fuite sans risquer d’êtres localisés par les patrouilles de la gendarmerie.

Le second indique que la majorité des malfaiteurs sont cagoulés au cours de leurs actes. Puis, le plus souvent, le cheptel volé est transporté à bord de camions. Aussi, le passage à l’acte est souvent prémédité et la cible choisie ; enfin, la plupart des vols sont commises dans des enclos non gardés.

Par contre, a commenté la Gendarmerie, certains vols sont commis sous la menace d’armes blanches (bâton, couteau, barre de fer), pour intimider les victimes, les ligoter avant de prendre la fuite. Le cheptel volé serait destiné à la vente informelle dans les marchés de bétails, faut-il indiquer. La surveillance des transporteurs de moutons bat son plein A la lumière de ces données, il est à souligner que les efforts déployés par les unités de la Gendarmerie nationale en matière de lutte contre le vol de cheptel ont permis de récupérer plusieurs têtes de bétail.

Ces résultats sont dus en partie aux différentes mesures prises par la gendarmerie. Parmi ces mesures, l’organisation d’opérations de sensibilisation à l’égard des éleveurs (sédentaires et nomades) et leurs salariés, en leur communiquant le numéro vert (10.55) de la Gendarmerie nationale et les numéros de téléphone des unités compétentes pour impliquer ces éleveurs à contribuer à leur propre sécurité. La multiplication des patrouilles et des barrages, de jour comme de nuit, notamment à l’approche de l’Aïd El-Adha.

La coordination et l’échange d’informations, notamment avec les unités limitrophes, mais aussi le recours à la police technique de la Gendarmerie nationale et à l’expertise scientifique (INCC). Ces experts gendarmes procèdent au contrôle et à l’identification des transporteurs de cheptels et de leurs moyens de locomotion. Egalement, au contrôle et à la surveillance des marchés hebdomadaires. 

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