17 octobre 1961: Une répression inouïe signée Papon
Le 17 Octobre 1961 constitue incontestablement l’une des dates qui ont marqué l’Histoire contemporaine de l’Algérie et dont il faut se souvenir.
Ce jour-là, à l’appel de la Fédération de France du Front de Libération Nationale, des milliers d’Algériennes et d’Algériens sont descendus dans les rues de Paris, bravant le couvre-feu, pour manifester leur solidarité et leur soutien au peuple algérien en lutte pour son indépendance.
La démonstration populaire commence dans le calme, drainant des populations de plus en plus nombreuses. La foule est impressionnante tant par le nombre que par la discipline des manifestants.
A une manifestation pacifique, les forces de répression ont répondu par une violence inouïe.
Impressionnées, les forces de police, sous les ordres du « sinistre » Préfet Maurice PAPON, font feu sur cette foule. Ceux qui échappent aux balles sont jetés vivants dans la Seine.
La manifestation est réprimée dans le sang ; on estime à plus de 300 le nombre de morts et de disparus.
Le Préfet PAPON qui a ordonné cette tuerie n’a jamais été poursuivi pour ce crime, mais sera rattrapé par l’histoire quelques années plus tard et condamné à la prison pour ses actes anti-juifs durant la guerre 1939-1945.
Il faut se souvenir de ce 17 Octobre à Paris, non pas pour évoquer simplement un des moments douloureux de l’histoire de l’Algérie, mais pour se rappeler que les Algériens résidant en France ont toujours été partie prenante des combats livrés par l’Algérie pour reconquérir sa souveraineté nationale et pour sortir du sous-développement.
La commémoration du 17 Octobre doit être, à la fois, l’occasion de se souvenir et aussi, le moment de réfléchir comment chaque Algérienne et chaque Algérien peut aider concrètement son pays à affronter et vaincre les difficultés qu’il rencontre actuellement dans cette Algérie nouvelle.
Il ne faut pas oublier en effet, que ceux qui, le 17 Octobre 1961, ont consenti le sacrifice suprême, l’ont fait pour que les Algériens vivent dans la dignité, la tolérance et le respect de l’autre.
Plus que par le passé, la communauté algérienne en France doit être unie et solidaire de son pays qui a besoin d’elle, comme elle a besoin de lui.
Abdallah ZEKRI Président de l’Observatoire National contre l’Islamophobie Recteur de la Mosquée de la Paix à Nîmes
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