12 constantinois sur 100 sont diabétiques
Douze constantinois sur 100 sont atteints de diabète, a affirmé le Dr. El Kacem Lezzar, médecin-chef de service d’endocrinologie et de diabétologie au CHU de Constantine, et ce en marge de la conférence de presse organisée à l’université des Sciences islamiques Emir-Abdelkader, Dr. Lezzar a notamment souligné l’importance de prévenir cette maladie pour en réduire la prévalence.
Pour ce praticien, le taux de 12 % (identique au taux national) est « inquiétant » par rapport à la moyenne des personnes atteintes de diabète en Europe et dans le reste du monde, même si, en fait, ce chiffre est puisé d’une enquête menée en 2005 à Constantine et non mis à jour à cause de l’absence de nouvelles études de terrain, a-t-il déploré.
Le Dr. Lezzar a néanmoins précisé que des enquêtes menées récemment dans d’autres villes du pays, notamment à Sétif et à Mila ont révélé que la tendance de cette maladie, dont la prise en charge thérapeutique est très coûteuse, est « en hausse » d’où, selon lui, l’urgence de multiplier les campagnes de sensibilisation pour sa détection précoce, notamment chez les personnes adultes.
Si le diabète de type 1 qui touche les enfants et les jeunes gens âgés de moins de 30 ans présente des signes précurseurs permettant de le diagnostiquer à temps (besoin fréquent d’uriner, de boire, tendance boulimique, perte de poids et sentiment de fatigue), le diabète de type 2 ne peut être détecté que par des analyses périodiques et régulières, a précisé le même spécialiste.
Pas moins de 50 % des personnes atteintes de diabète de type 2 ignorent leur maladie qui peut avoir, après une dizaine d’années d’évolution du mal, des complications cardiovasculaires très graves et des incidences pouvant conduire à la cécité, à des problèmes rénaux, à l’hypertension ou à l’hypotension artérielle, a-t-il révélé, conseillant vivement aux adultes de se faire régulièrement ausculter et de faire procéder à des analyses médicales « avant qu’il ne soit trop tard ».
Le Dr. Lezzar a recommandé de favoriser la « carte de prévention » basée sur le régime et l’équilibre alimentaire, l’activité physique dont une marche quotidienne soutenue d’au moins trente minutes et le respect du dosage et du timing du traitement thérapeutique pour éviter les répercussions du diabète sur la santé physique et mentale du patient.