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Nationale

110e vendredi :«Islamistes et laïcs, un seul objectif»

110e vendredi :«Islamistes et laïcs, un seul objectif»

Des milliers de manifestants ont, encore une fois, exprimé leur inquiétude et leur désarroi quant à la situation «périlleuse» dans laquelle se trouve le pays. Une grande manifestation a sillonné les principales rues de la capitale, sous le regard vigilant de plusieurs centaines de policiers chargés d’assurer la sécurité des lieux et des protestataires.

Depuis la reprise du mouvement populaire appelant au changement radical, après une pause de presque une année, coronavirus oblige, les protestataire ont affiché leur détermination «à aller jusqu’au bout» et à concrétiser toutes leurs «revendications légitimes».

Vers 14 h, «Silmiya, Silmiya», en référence au caractère non-violent de la révolution populaire inédite, a fait vibrer les rues d’Alger-Centre.

Semblant plus fourni que la semaine précédente, le cortège de manifestants ont affiché également leur scepticisme quant à l’organisation des élections législatives anticipées prévues le 12 juin.

Les manifestants, qui exigent l’instauration d’un Etat de droit, ont appelé à «la liberté de la presse et d’expression», la «séparation des pouvoirs» et surtout à la «liberté de la justice», trois points essentiels pour ce faire.

Les Hirakistes ont repris plusieurs slogans phares du mouvement populaire pacifique. «Le peuple est la source de tout pouvoir», «Transférez le pouvoir au peuple», « Algérie libre et démocratique » et «Rendez au peuple sa liberté», ont intimé des protestataires à l’adresse des dirigeants.

«Pourquoi nous imposer un processus qui piétine la volonté populaire», s’est interrogée, dans une déclaration au Jeune Indépendant, Fatima, une retraitée de l’enseignement. La sexagénaire a dit ne pas comprendre la démarche des autorités, qui ne montrent aucune volonté de «satisfaire les revendications exprimées par le peuple, pourtant seul moyen à même de permettre d’aller de l’avant et de travailler main dans la main pour sortir le pays de la crise politique et économique ».

Pour sa part, Imed Cheriet, un fonctionnaire, a signalé que les manifestants appellent à un vrai changement et un Etat de droit où tout le monde est égal. Quant à Nacéra, une fidèle aux marches hebdomadaires, elle a exprimé sa fierté et son émerveillement de ce mouvement populaire pacifique, pluriel et sans chef ni organisation, continuant à lutter pour exiger un changement radical et le départ de tous ceux qui ont fait partie de l’ancien régime, synonyme à ses yeux de corruption, de népotisme et d’autoritarisme.

Plusieurs pancartes tendues par des manifestants ont réaffirmé le caractère du Hirak qui, à leurs yeux, est la Révolution d’un seul peuple uni. «L’Algérie restera libre et unie», «Islamistes et laïcs : une seule lutte, un seul objectif», «La liberté d’expression est un droit garanti par la Constitution», lit-on sur des pancartes.

Depuis son déclenchement le 22 février 2019, rejetant un 5e mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika, le Hirak a réussi à maintenir son caractère pacifique et sa principale revendication appelant à un changement radical du «système politique en place».

La manifestation, en principe interdite en raison de la pandémie de la Covid-19, a pris fin sans incidents.

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